Université de Douala, Cameroun : Bisbille au sein du Front National pour la Libération de la Conscience estudiantine

Les récentes grèves de la faim de Cletus Tse Tabang et de Billy Patipe, tous leaders du Front National pour la Libération de la Conscience estudiantine ont généré un retournement de situation dans la vie de cette association estudiantine les 5 et 10 janvier dernier.

Deux membres du bureau exécutif de cette association estudiantine (FRONALICE) ont abandonné leurs camarades du groupe.. Souleymane Gaa Keong et Mathurin Byoll puisqu’il s’agit d’eux, respectivement secrétaire général et vice-président porte-parole du Fronalice.

Dans sa lettre de démission adressée au président du Fronalice et datant du 5 janvier 2007, Souleymane écrit que   la grève de la faim n’a été orchestrée par Cletus Tse Tabang et Billy Patipe que pour la " satisfaction de quelques intérêts égoïstes. Dans la même lettre, Souleymane relève que cette association universitaire a procédé à des recrutements des membres qui ne sont pas étudiants.

Mathurin Byoll quant à lui dans un communiqué rendu public le 10 dernier affirme que " hors des nobles desseins initiaux qui étaient de défendre la cause des étudiants, ces derniers (NDLR Cletus Tse Tabang et de Billy Patipe) en ont fait un moyen d’enrichissement personnel, de chantage, d’extorsion et de racket ".

Mathurin Byoll a ainsi crée une autre association : l’UNECA ( Union Nationale des Etudiants Camerounais). La création de cette association traduit en effet le degré de malaise qui existe entre les différentes associations estudiantines au Cameroun. Joint au téléphone par notre reporter, les leaders de la Fronalice ont refusé de se prononcer sur ces démissions. Les avis de plusieurs étudiants de l’université de Douala que nous avons rencontré sur place sont partagés.

Ces accusations d’enrichissement dérivent du fait que les deux étudiants grévistes ont exigé au lendemain de leur grève de la faim que les autorités universitaires remplacent leurs objets brûlés par la milice de l’université à savoir deux ordinateurs portables de marque Toshiba, neuf téléphones portables, cinq paires de tennis etc.

Au moment où nous allions sous presse, les deux étudiants grévistes ont déjà obtenu une partie de leur prétendus objets brûlés. Nous y reviendrons…

NS, Douala Cameroun

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