Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Prisma Canal International
Pages
Derniers commentaires
Archives
10 février 2007

Une jeunesse camerounaise en quête d’identité…

f_tes_de_la_jeunesse_CamerounLe 11 février prochain, le Cameroun célèbrera les 41 ans de la fête de la jeunesse. Comme par le passé, la jeunesse camerounaise continuera à subir des conséquences triste d'un pouvoir juvénophobe qui ne pense à cette dernière que dans les discours politiques pour ne pas dire dans leur différente propagande électorale.

La jeunesse camerounaise n’a pas d'école, elle est malade car frappée par les

MST-SIDA, chômeur, noyée dans une obsolescence des mœurs, délinquant à la limite, poussée criarde de la prostitution, misérable.

La jeunesse camerounaise est aujourd’hui contrainte d’aller chercher le bonheur chez le voisin ne peut que représenter l'image désastreuse de son pays.

Bientôt le 11 février, fête de la jeunesse camerounaise, le message du chef de l'Etat embrassera le répertoire du déjà entendu souvent noyé dans les promesses hasardeuses et habituelles. La jeunesse camerounaise désespérée cherche toujours ses marques sous l'œil d'une kyrielle de maux qui la minent. La jeunesse camerounaise est en danger. Dans certaine de nos campagnes, des centaines voire des milliers de jeunes se retrouvent entassés dans les salles de

classe, mal assis devant un nombre insuffisant d'enseignants. Ce phénomène n'épargne pas certaines écoles primaires de nos grandes cités.

Quelle formation attendre de ces jeunes innocents ?

Selon les dernières statistiques du comité National de Lutte contre le SIDA, 01 jeune sur 16, âgé de 15 à 24 ans, est infecté par les MST-SIDA au Cameroun. La fragilité des jeunes filles les expose dangereusement. Un nombre élevé de jeunes filles subissent très souvent des violences sexuelles soit de la part des camarades de classe ou d'établissement (30%), soit par les enseignants (8%), soit par les répétiteurs (7%), soit par les personnes de leur famille. Dans un environnement de pauvreté, les jeunes filles ont tendance à avoir des rapports avec plusieurs hommes pour gagner de l'argent ou alors à se lancer dans la prostitution. Les jeunes hommes, surtout les enfants de la rue, finissent aussi par accepter les avances des homosexuels pour les mêmes raisons, et la même fin. Pour le bonheur du virus du SIDA. Le constat est clair : Le sida est présent dans les milieux jeunes et même vieux au Cameroun et ne cesse de tuer. Tout ceci représente un danger pour cette jeunesse et pour les générations futures.

Dans nos grandes cités par exemple, il suffit d'organiser très tôt le matin une rencontre de football dans l'un de nos stades inoccupés. Vous vous retrouverez noyés dans une kyrielle de spectateurs. Ce sont tous des jeunes qui n'ont rien à faire ; preuve patente de la montée du taux de chômage. Ce phénomène n'épargne pas les jeunes qui ont eu la chance de pousser très loin avec les études. La jeunesse camerounaise d'antan avait fréquenté les grandes écoles et les universités étrangères et avait produit ses compétences incontestables.

Celle d'aujourd'hui si elle n'a pas triché, elle se laisse prendre par le piège de l'obsolescence des mœurs avec toutes les conséquences que cela comporte.

Le pouvoir de Yaoundé a toujours brandi la victoire des Lions Indomptables pour tromper la jeunesse camerounaise voire tout un peuple. Aujourd’hui cette équipe de football évolue en phase avec la situation sociocritique du pays. Au contraire, le parcours de nos lions devrait plutôt le galvaniser voire lui servir de leçon afin qu'il s'organise pour mieux asseoir un grand destin pour notre pays.

La jeunesse camerounaise veux clairement et simplement accéder au savoir, à la formation et à un meilleur avenir.

Le jeune camerounais est devenu le paria de sa société. A l'heure de la mondialisation avec toutes les révolutions, la jeunesse du Cameroun vit à l'écart de celles-ci; incapable de manipuler un ordinateur, d'initiative et de créer….Quelle est cette jeunesse qui ne pense qu'à construire son avenir hors de ses frontières nationales ?

Selon les statistiques 2004 de SOS Sans frontières, ONG Canadienne basée au TCHAD et publiées dans la revue Sahel Diaspo du 15 novembre 2004, les jeunes camerounais sont parmi les plus nombreux en Afrique centrale qui sillonnent le monde entier à la recherche de leur pitance journalière alors que leur pays regorge de toutes les matières et ressources utiles à leur épanouissement. Ce constat n'inquiète point le pouvoir de Yaoundé qui n'a jamais pensé à mesurer l'ampleur de cet exode massif des jeunes meurtris par la misère vers les pays étrangers.

La jeunesse camerounaise est à reconstituer, à rééduquer afin de lui assurer une réinsertion sociale digne. Au Cameroun on a toujours fait fi des priorités. Nos dirigeants préfèrent des villas, voitures de luxes, détourner les fonds publics tout en noyant la génération montante.

De quelle nouvelles technologies et de quelle lutte contre la jeunesse pauvre parle-t-on au Cameroun lorsque le jeune citoyen ne peut jouir de toutes les opportunités que lui doit le pays ?

Si le Cameroun veut continuer de se prévaloir d'un important capital humain dynamique, il faut qu'il ait un courage d'introspection et celui d'un sauvetage des enfants qu'il s'est fait depuis 41 ans. Faute de quoi tout le capital des institutions de Brettons Wood peut y parvenir, rien n'y fera.

Hugues Bertin SEUMO

Publicité
Commentaires
Prisma Canal International
Publicité
Prisma Canal International
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 701 557
Publicité