CAMEROUN : Enterré vivant, il est sauvé grâce à la vigilance d’un chien.
Nous sommes à NKambé, une petite localité située dans la province du Nord-Ouest au Cameroun. Dame Moussa Honorine, âgée de 27 ans et mère de 5 enfants, décide de mettre fin à la vie du nourrisson qu’elle venait à peine de mettre au monde.
Le 10 février dernier, alors que toute la famille était au champ, Honorine Moussa presque à terme de sa grossesse, a saisi l’occasion pour doubler d’effort afin d’entrer en travail. Il était question pour elle de faire venir le fœtus au monde avant de s’en débarrasser le plus vite possible et surtout sans trace. Ce qui a été effectivement fait. Le bébé est venu au monde dans de bonnes conditions, et sa cruelle de mère a décidé de l’enterrer vivant. Quelle criminelle !
Six heures de temps après le forfait, toute la famille est de retour du champ. Mais seulement, l’on remarqua que le ventre de Moussa avait perdu de volume. Ce qui suscita l’attention des uns et des autres. Passée à l’interrogatoire, elle avoua les faits, mais précise que l’enfant est né déjà mort et qu’elle s’est tout simplement chargée de l’inhumer. Cependant, refuse de conduire la famille au cimetière de circonstance où elle a enseveli le pauvre innocent. Elle se croyait seule au moment de l’acte, mais elle ne l’était sûrement pas.
Le chien était là, impuissant mais vigilant. Il suivait minutieusement tous les mouvements sordides de dame Moussa. C’est alors que l’animal s’engagera volontiers de conduire la famille au lieu d’inhumation. Du coup, les villageois entreprirent d’exhumer le « corps » afin de s’assurer de la véracité des faits. Dans son coin, Honorine était tranquille et persuadée qu’ils trouveront l’enfant déjà mort après 6 heures de séjour sous terre.
Mais curieusement, par la grâce de Dieu, les villageois ont retrouvé l’enfant bel et bien vivant. Quel miracle ! Il a été immédiatement conduit dans un centre de santé de la place soins intensifs. En ce moment, selon les médecins en charge du nouveau-né, sa vie est hors danger et son état de santé confortable.
La question qui ne cesse de hanter les esprits depuis l’annonce de cette nouvelle est celle de savoir comment cet assassin regardera désormais cet enfant qui revient de loin. Et l’enfant, comment va-t-il désormais regarder sa mère une fois que l’histoire lui sera révélée ?
En tout cas, cet acte est une lourde charge que dame Moussa portera désormais sur sa conscience tout le reste de ses jours, tout comme des centaines d’autres mères infanticides qui subissent leur peine morale dans de nombreux quartiers de la capitale économique, en attendant justement le jugement dernier.
© Camer.be du 20-02-2008 : Albert NTIGWO