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28 février 2008

France- Afrique : Pour le Français moyen, un président Africain vient en France pour mendier

Chirac_Compaor_Chers lecteurs, nous diffusons ce jour cette chronique sur les relations entre les chefs d’Etats Africains et Français. Ce texte rédigé par le Fou est révélateur. Nous remercions Monsieur Patrick Eric Mampouya  qui a bien voulu partager la lecture de ce texte extrait de le Pays avec nous.

" Si la France me lâche, je la lâche". Cette vérité est du président gabonais, Omar Bongo Ondimba, celui qui a fait sauter le secrétaire d'État à la coopération Jean Marie Bockel, l'homme qui voulait signer l'acte de décès de la françafrique.

Combien de présidents africains peuvent dire des choses pareilles ? Devant un officiel français, face au plus obscur employé de l'Élysée ou du Quai d'Orsay, il y en a qui tremblent, ils "mouillent" même, dirait mon neveu, le soldat de première classe Kis-yandé. A l'exception du président libyen, Kadafi qui, lors de sa dernière visite a déployé sa tente dans les jardins de l'Élysée, de l'Algérien Bouteflika, du Sud-Africain Thabo Mbeki, ils se comptent sur le bout des doigts d'une seule main, les chefs d'État africains qui sont reçus avec les honneurs dus à leur rang lors de leurs visites officielles en France ou dans tout pays développé.

La plupart du temps, c'est un fonctionnaire subalterne de l'Élysée ou du ministère des Affaires étrangères qui les reçoit à leur arrivée à l'aéroport Charles de Gaulle. Mais ils ne s'en formalisent pas. Ils protestent rarement contre cette entorse grave aux règles protocolaires qui voudraient, nous le croyons, qu'un président en visite dans un pays étranger soit accueilli par son homologue. Des présidents africains ne sont-ils pas déjà très heureux de savoir que leur nom figure sur le carnet des audiences du président français ? Monter les escaliers de l'Élysée, quel honneur déjà et cela seul suffit !

Ce qui semble déroutant, c'est que les Africains ne retournent pas la pareille à leur homologue français qui leur fait un insigne honneur de venir chez eux, pour faire le tour du propriétaire. Les mots du président Bongo résument parfaitement l'attitude de soumission qu'il prévaut malheureusement encore de nos jours entre des chefs d'État africains, incapables de réagir devant les multiples humiliations dont ils sont l'objet quand ils sont en visite officielle en France. Par contre, à l'annonce d'une visite officielle d'un président français dans un État africain, les populations sont mobilisées, même celles qui se trouvent au fond de leur hameau, des troupes de danse sont réquisitionnées, dans la capitale, des voies sont interdites à leurs usagers habituels.

Pour accéder à certains services comme l'hôpital, il faut avoir une ruse de Sioux. On ferme les écoles. Des journées sont déclarées chômées et payées pour les travailleurs des secteurs public et privé. On met les petits plats dans les grands pour accueillir dignement le grand chef blanc. Ce n'est ni plus ni moins qu'une perpétuation des rapports esclave-maître ou colonisé-colonisateur.

Les affronts que reçoivent des chefs d'État africains sur le sol français frustrent les communautés africaines résidant en France. C'est une insulte à la dignité africaine quand on voit des présidents africains jouer aux gignols en France. Pour le Français moyen, un président africain vient en France pour mendier. Les officiels français ne font rien pour corriger cette méprise. Ils n'y voient d'ailleurs aucun avantage, eux qui savent que la France doit à l'Afrique, autant que celle-ci lui doit.

L'explication de cette situation déplorable est multiple. D'abord elle tient à la gestion personnalisée, voire familiale des relations entre les deux États. Il n'est pas rare d'entendre appeler l'homologue d'un autre pays "mon ami personnel", et on peut tout se permettre avec un "ami personnel" même si cet ami est le représentant d'un peuple souverain. Elle tient également à la personnalité intrinsèque de chaque président.

Thomas_SankaraOn se rappelle que lors d'une visite à Paris, Thomas Sankara s'était plaint du fait que le président français, François Mitterrand, n'était pas à l'aéroport pour l'accueillir. Il l'a fait savoir de façon véhémente à son hôte qui est venu plus tard en visite au Burkina Faso.( NDLR, En 1986. Mitterrand termine à Ouagadougou une tournée dans plusieurs pays de l’Ouest africain. Au cours de la réception officielle, Thomas Sankara, le capitaine-président du Burkina Faso adresse à Mitterrand une longue semonce improvisée et peu diplomatique sur les thèmes du néo-colonialisme, de l’apartheid, des relations Nord-Sud . Voir la Vidéo ici )

On se souvient aussi qu'en prélude à une rencontre internationale, le président français, Jacques Chirac, avait réuni les membres du pré-carré français ouest-africain à Dakar. Le président malien d'alors, Alpha Omar Konaré, avait été seul à boycotter cette réunion aux allures néocoloniales. Ensuite, le traitement que le protocole se permet à l'égard des présidents africains tient à la façon dont ils sont parvenus au pouvoir. Il est clair que le chef de l'État gabonais et celui de la Guinée Équatoriale ne seront pas reçus par Nicolas Sarkozy avec le même entrain que les présidents tchadien Idriss Déby et centrafricain François Bozizé.

Les premiers ont du pétrole et d'autres richesses stratégiques. Quant aux seconds, ils doivent leurs fauteuils à la France. Bongo et Nguema puent le pétrole, et donc ils sentent bon. La considération due à un chef d'État est fonction de son poids économique et diplomatique sous-régional. Il est des relations internationales, comme de la justice : selon que vous êtes riche ou pauvre, on vous traitera en chef d'État ou en mendiant.

Le Fou

NB : Le titre est de la rédaction. La version originale étant : AFRIQUE-FRANCE: quand des chefs d'État se font humilier

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Un con, selon le petit robert, est un imbécile, un idiot. Faire le con, serait se conduire d’une manière absurde. Le titre de notre présent papier paraît provocateur mais en réalité, il n’en est rien car comme le rappelait Valery Giscard d’Estaing, pour guérir une plaie, il ne faut pas la lécher avec une langue de bois. L’impérialisme, à la fin du 19 e siècle, représentait l’unique moyen du capitalisme pour sa survie et sa croissance au stade de développement où il est parvenu. Celui des fondateurs des comptoirs était ancien, au tournant des deux siècles il se prolonge d’un impérialisme du capital sous forme financier vers les régions périphériques. Avec le temps, il diversifie ses moyens de prise de contrôle, perfectionne les méthodes de pillage des zones périphériques en matières premières et énergie bon marché, puis s’adjoint une razzia sur leur force de travail, retrouvant l’ancienne traite des hommes, et renouvelle l’impérialisme pour le débouché. Aujourd’hui encore il subsiste encore une autre forme d’esclavage que nous appelons esclavage monétaire. Les pays africains et ceux de la zone franc en particulier connaissent une certaine concaténation de maux dont le franc CFA, la monnaie des Cons de la France en Afrique, explique en partie ce cercle vicieux. <br /> L’histoire de la naissance des zones monétaires <br /> <br /> Au lendemain de l’abandon de l’étalon-or par la Grande Bretagne les « zones monétaires » firent leur apparition : un grand nombre de pays suivirent la livre en maintenant un taux de change fixe entre leur monnaie et le sterling. Ces pays continuèrent à détenir leurs réserves de liquidités internationales sous forme d’avoirs dans les banques de la Cité. C ’était la naissance de la « zone sterling ». Entre temps, du moins entre Avril 1933 et Janvier 1934, le dollar est resté monnaie flottante. Un grand nombre de pays d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud rattachèrent leur monnaie au dollar formant de la sorte la « zone dollar ». Notons au passage que la débandade au niveau monétaire des pays faisait suite à l’effondrement de l’étalon de change-or à partir de septembre 1931. La tentative de mettre sur pied un système monétaire aménagé par la coopération internationale aurait été une bonne solution mais hélas, la conférence de Londres de 1933 échouait. La Grande Bretagne va asseoir son hégémonie sur la zone sterling par la préférence impériale et les accords commerciaux puis à travers la politique des prêts-liés. Ainsi les prêts qui ont été accordés par Londres à partir de 1931 avaient deux buts : soutenir l’industrie britannique et aider les pays emprunteurs à maintenir un taux de change stable avec la livre pour éviter que ces pays ne soient amenés à quitter la zone sterling. Cette zone va donner des idées à la France qui traverse des moments difficiles avec ses dévaluations répétitives. Elle ne trouvera pas meilleur soutien que de se replier sur ses colonies, à qui elle avait déjà imposé l’utilisation du franc comme monnaie. La constitution de la zone franc va se faire donc en 1939 avec l’établissement du contrôle de change. En effet, il fallait dresser la liste des pays qui acceptaient une monnaie phare comme moyen de paiement internationale. C’est ainsi que le 9 septembre 1939, la zone franc s’est vu établir son extrait d’acte de naissance. Mais c’est le 26 décembre 1945 que le franc CFA sera officiellement né. La zone franc était alors composée de trois sous-ensembles : le premier constitué par les départements français métropolitains, les quatre départements français d’Outre-mer et les territoires d’Outre-mer, à l’exception du territoire des Afars et Issas (ancienne Côte Française des Somalis) ; le deuxième sous-ensemble est constitué par les Etats africains et malgache puis le troisième sous-ensemble formé par le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Ces derniers pays à qui, il faut dire du bien, ont refusé à cette époque la liberté de transfert entre leurs pays et la France, les mécanismes des comptes d’opérations moins contraignants que ceux des autres pays africains de la zone. Dans la période immédiate après-guerre, après la signature des accords de Bretton Woods en juillet 1944, l’économie Française avait besoin de se relever de toute urgence. Pour l’aider dans ce processus, le franc CFA jouera un important rôle en lui garantissant un marché captif pour ses produits. Les autres monnaies virent leur taux d’échange être indexé au dollar. Les réserves des banques centrales Européennes en ce temps là étaient constituées de monnaies à valeur douteuse d’après-guerre qui avaient été dévalorisées des fluctuations de la monnaie. Pour cette raison, la France avait besoin des monnaies de ses colonies pour soutenir sa compétitivité avec ses rivaux Américains et Britanniques. De Gaulle et Pierre Mendès, son principal conseillé économique, rencontrèrent des dirigeants africains et développèrent un pacte colonial qui garantirait ceci dans un traité (avec des clauses publiques et des clauses secrètes). <br /> <br /> Les motivations de la France lors de la création de la zone franc <br /> <br /> Dans tous les livres, on vous dira que la monétisation des anciennes colonies s’effectuait de façon anarchique avant le franc CFA. Faux parce que les colonies avaient des monnaies avant qu’on les supprime pour imposer leur franc français et le franc CFA après. D’autre, peut-être plus juste diront que la dislocation progressive de l’espace monétaire et commercial international dans les années trente, la montée généralisée du protectionnisme et l’enchainement des dévaluations compétitives provoquèrent de la part des puissances coloniales une réaction de repli sur leurs empires. Ils diront aussi que la France avait à cœur de réinstaurer son autorité monétaire dans ses territoires qui ont été isolés de la métropole durant la seconde guerre mondiale, et ont souffert de la raréfaction des échanges, et ont dû parfois s’arrimer à d’autres devises comme le dollar US. Mais ceux qui volent plus haut comme l’aigle, arrivent à connaître les vraies motivations de la France : dominer les pays de la zone. Le Docteur Agbohou Nicolas a pour sa part trouvé des origines Nazzies dans les mécanismes du franc CFA. Mais les motivations de cette zone et ses corollaires sont à trouver dans les propos de Monsieur Emile Moreau qui fut gouverneur de la Banque de France de Juin 1926 à septembre 1930. Rapportant un entretien qu’il avait eu avec le président du Conseil il écrit : « J’ai eu une importante conversation avec M. Poincaré sur la question de l’impérialisme de la Banque d’Angleterre. J’ai exposé au président du Conseil que l’Angleterre ayant été le premier pays européen à trouver une monnaie stable et sûre après la guerre, a profité de cet avantage pour jeter sur l’Europe les bases d’une véritable domination financière. Le Comité financier de Genève a été l’instrument de cette politique. Le jeu consiste à rabattre sur le Comité de Genève, que les anglais contrôlent, tous les pays en mal monétaire. Les remèdes appliqués comportent toujours l’installation auprès de la Banque d’Emission d’un contrôleur étranger anglais ou désigné par la Banque d’Angleterre, et le dépôt d’une partie de l’encaisse de la Banque d’Emission à la Banque d’Angleterre, ce qui sert à la fois à soutenir la livre et à fortifier l’influence anglaise...... » [1] . La France voulait donc dominer les pays de la zone franc, comme ce fut son cas avec l’Angleterre. Toutes autres explications ne relèvent que du fantasme du mensonge. La France va elle aussi lier le sort des pays membres de la zone franc par des accords commerciaux et des prêts-liés. L’empire colonial français absorbait 10% des exportations françaises à la fin du XXe siècle, 17% à la veille de la crise de 1929 et 42% en 1952 [2] . La formation d’une zone économique impériale protégée de la concurrence extérieure est fondée sur la base d’une complémentarité des productions coloniales et métropolitaines. La France, cette puissance secondaire devenait avec l’aide de ses colonies, une puissance de la « première division ». Le dispositif des comptes d’opérations, qui sont des comptes courants ouverts par le Trésor public français pour chacun des instituts d’émission de la zone. Les variations des soldes des comptes retracent l’évolution du solde agrégé de la balance des paiements des Etats membres de chaque union. La France utilise les réserves des pays de la zone franc pour soutenir sa monnaie et aujourd’hui pour renflouer ses réserves. Les pertes de change consécutives à la dévaluation du franc français en 1969, ont obligé la France à utiliser les réserves des pays la zone franc pour défendre sa monnaie. La part des réserves des pays de la zone franc dans le total des réserves officielles françaises était entre 10 et 20% de 1964 à 1967. Elle était de plus de 50% entre 1968 et 1969 [3] . Avant ou après les indépendances, certains pays ont dit non à cette escroquerie monétaire pendant que les pays de l’Afrique noire de la zone franc demeurent dans l’esclavage monétaire. <br /> <br /> Aujourd’hui le maintien du franc CFA est une servitude acceptée <br /> <br /> Contrairement aux pays actuels de la zone franc, d’autres avaient compris que la souveraineté monétaire est un préalable à l’indépendance tout court. Mieux, la monnaie est un instrument au service du développement et même un instrument de cohésion sociale, donc un fait social. D’abord l’ex-Indochine (Cambodge, Laos, Viêtnam) en 1954, la Guinée et la Tunisie en 1958, le Maroc en 1959, Le Mali l'a quittée en 1962 pour la réintégrer en 1984, l’Algérie en 1963, et enfin la Mauritanie et Madagascar en 1973. Ces pays ont vu dans cette zone monétaire, les germes d’une éternelle domination. Le principe fédéral (de gaule en 1958) inspirant ce projet donne une large place au domaine de gestion commune, « qui doit comprendre la défense [4] , la politique étrangère, la direction de l’économie, la politique des matières premières et la monnaie » [5] . Le système actuel de dépendance des pays de la zone franc est une résultante directe des politiques coloniales du gouvernement français. La création et le maintien de la domination française des économies de l’Afrique francophone sont le produit d’une longue période de colonisation française et la dépendance apprise des Etats africains. Pour la majeure partie de l’Afrique francophone, leurs banques centrales n’ont que des pouvoirs limités. La dépendance à l’égard de l’exploitation de ressources naturelles et le degré limité de diversification qui en découle, créent des risques en soumettant les économies de la région à de fortes variations de la croissance dues, en partie, à la volatilité des cours des matières premières <br /> <br /> Quand le franc CFA appauvrit les pays membres <br /> <br /> Le franc CFA est contre les pays membres. Il n’a pas aidé les pays à sortir de l’ornière du sous-développement bien au contraire. Alors qu’ en Europe, on peut espérer vivre jusqu'à 77,9 ans , un peu moins pour l'homme (74,7 ans) et un peu plus pour la femme (81,3 ans), les rapports sont alarmants pour l’Afrique au sud du Sahara qui englobe un grand nombre de pays de la zone franc. Selon ce ‘Rapport mondial sur le développement humain 2006’ , qui évalue l’indice de développement humain dans 160 des 177 pays ou territoires membres des Nations unies, « dans les 31 pays en bas de la liste, dont 28 sont situés en Afrique sub-saharienne, une personne peut espérer vivre en moyenne 46 ans, soit 32 ans de moins que dans les pays à indice de développement humain élevé ». Tous les pays du Maghreb qui ont chacun une monnaie fonctionnent mieux que les « stars » de la zone franc. Le Maroc et la Tunisie sont des pays qui émergent, et qui sont courtisés par la même France. <br /> Les entreprises françaises profitent énormément du franc CFA car en l’absence de risque de change, de toute restriction à leurs mouvements de capitaux et rapatriements de bénéfices, elles peuvent se déployer dans la zone franc avec une liberté équivalente à celle dont elles jouissent sur le territoire métropolitain. <br /> <br /> L’appel à une émancipation monétaire des pays africains de la zone franc <br /> <br /> La division impérialiste du travail caractérise la structure hiérarchisée d’une économie mondiale en voie d’intégration. Les deux caractéristiques d’orientation vers et de domination par les « métropoles » s’expliquent par l’histoire du développement capitaliste. Le commerce colonial, la mise en valeur des colonies ont commencé la destruction des anciens modes de production pour les remplacer par un capitalisme où les moyens de production appartiennent à des capitalistes extérieurs et qui s’est construit sur la base de l’empire colonial, puis du marché mondial, et non sur une base nationale. Confinés au développement de l’agriculture d’exportation, les pays africains de la zone franc connaissent une détérioration croissante de l’agriculture traditionnelle, celle qui devait les nourrir. Le moment est arrivé pour les africains de répudier définitivement le « cfafrique » [6] , un système savamment implanté pour piller les ressources de l’Afrique, les dominer et empêcher leur développement endogène. L’extraversion commerciale est renforcée par la dépendance monétaire à travers les mécanismes de coopération monétaire franco-africaine conférant à la France un rôle primordial ainsi qu’un droit de regard dans la conduite de la politique monétaire et dans les relations monétaires internationales des pays de la zone franc. Les pays africains de la zone franc doivent créer leur monnaie et intensifier les échanges intra-communautaires pour soutenir cette monnaie que nous voyons très forte. Selon une étude prospective de la Banque mondiale (1989, p.179), « bien que les pays membres de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale aient une monnaie convertible, le franc CFA, les échanges à l’intérieur du groupe ont fléchi alors que les échanges avec les pays tiers ont augmenté » [7] . Cette observation est la même pour les pays de l’UEMOA. Une intégration n’est pas une juxtaposition des économies mais consiste en un processus qui conduit à un plus grand degré de concentration entre les acteurs, d’interconnexions entre les unités et de diversification des activités créant un processus de relative irréversibilité et permettant une plus grande maîtrise des problèmes qui se posent à l’échelle régionale (Hugon, 1991) [8] . Elle sera possible avec un tissu industriel crée avec le soutien du système bancaire et une monnaie active dans les économies, ce qui n’est pas le cas avec une monnaie-instrument qu’est le franc CFA. Oh africains, quand est-ce que les écailles de vos yeux tomberont ? Que la colère de Dieu s’abatte sur les dirigeants africains qui nous maintiennent dans la l’humiliation et la honte. <br /> <br /> <br /> <br /> Dieu bénisse l’Afrique et ses dignes fils et filles ! <br /> <br /> Le Président du MLAN <br /> <br /> Prao Yao Séraphin <br /> <br /> www.mlan.fr <br /> <br /> contact@mlan.fr <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> --------------------------------------------------------------------------------<br /> <br /> <br /> <br /> [1] Maurice NIVEAU, Histoires des Faits Economiques contemporains, PUF, 1966, p.306-307 <br /> <br /> [2] Cf. Jacques Marseille, Empire colonial et capitalisme français, histoire d’un divorce, Paris, Albin Michel, 1984. <br /> <br /> [3] Jacques Adda et al. La France face au Sud : le miroir brisé, les éditions KARTHALA, 1989, p.70. <br /> <br /> [4] Selon l’Annexe II de l’accord de Défense signés entre les gouvernements de la République Française , de la République de Côte d’Ivoire, de la République de Dahomey et de la République du Niger le 24 Avril 1961, la France a la priorité dans l’acquisition de ces « matières premières classés comme stratégiques ». En effet, selon l’article 2 de l’accord, ‘ la République Française informe régulièrement la République de Côte d’Ivoire (et les deux autres) de la politique qu’elle compte adopter concernant les matières premières et les produits, en tenant compte des besoins généraux de la défense, de l’évolution des ressources et la situation du marché mondial ». <br /> <br /> Selon l’article 3, « la République de Côte d’Ivoire (et les deux autres) informent la République Française des politiques qu’ils comptent suivre concernant les matières premières stratégiques et les produits, et les mesures qu’ils se proposent d’adopter afin d’appliquer ces politiques. » et pour conclure, l’article 5 :« Concernant ces même produits, la République de Côte d’Ivoire (et les deux autres), pour les besoins de la défense, les réserve en priorité pour la vente à la République de France, après avoir satisfait aux besoins de la consommation interne, et ils importeront ce dont ils ont besoin prioritairement de la France. » la réciprocité entre les signataires n’était pas une négociation d’égal à égal, mais elle reflétait la dominance de la puissance coloniale qui avait, dans le cas de ces pays, une « indépendance » organisée quelques mois avant ( en Août 1960). <br /> <br /> [5] Charles de Gaule, Discours et messages. Avec le Renouveau, 1958-1962, Paris, Plon, 1971, p.32, cité par P. Pastaud, art. cit. Cf. Pierre Pastaud, « Zone franc : de l’Empire à la coopération franco-africaine », Etudes gaulliennes, tome VI, n° 22, avril-juin 1978. <br /> <br /> [6] C’est un terme crée par nous pour designer le système de pillage des économies des pays africains de la zone franc, par la France et ses multinationales. Le CFAFRIQUE est l’élément le plus dominateur de la françafrique.<br /> <br /> [7] Les échanges régionaux sont estimés à 4% des échanges totaux. Tout ceci participe à la faible industrialisation que connaît la zone. <br /> <br /> [8] Hugon, Ph. (1991), « La pensée française en économie du développement .Évolution et spécificité », Revue d’économie politique , Vol.101, n°2, mars-avril, Paris.
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