Madagascar: Chronique d'un malaise social
Samedi 24 janvier 2009: Andry Rajoelina organise un meeting réunissant plus de 25000 personnes
Andry Rajoelina alias "TGV" appelle à la grève générale dès le lundi 26 janvier. Le Président alors en déplacement en Afrique du sud est revenu dès dimanche soir à Madagascar (au lieu de lundi matin) et a dénoncé les propos de Andry Rajoelina qui selon lui correspondent à un coup d’Etat. Serait-ce un motif suffisant pour le faire arrêter ?
Plus de 25 000 personnes se sont rassemblé place du 13 mai à Antananarivo, lieu symbolique de la contestation malgache. « Les dirigeants qui ignorent le peuple ne doivent pas être au pouvoir ; nous sommes là pour refuser d'être bâillonnés ; j'appelle toutes les forces vives à continuer de lutter pour réclamer la démocratie. Je suis prêt à diriger le peuple si il y avait une transition. (…)affirme Andry Rajoelina le jeune maire d'Antananarivo
Lundi 26 janvier 2009. Une manifestation de l'opposition dégénère
Les locaux de la radio nationale malgache (RNM) à Antananarivo ont été saccagés lundi 26 janvier par des partisans du maire de la capitale Andry Rajoelina et étaient en feu en milieu de journée, à la suite d'un rassemblement de l'opposition. Plusieurs milliers de partisans du maire d'Antananarivo se sont en effet rassemblés lundi matin dans le centre de la capitale malgache après l'appel lancé par le principal opposant, le maire Andry Rajoelina, à une grève générale contre le régime du président Marc Ravalomanana. Les militants occupaient la place du 13 mai, au centre de la capitale malgache. Le président Ravalomanana avait affirmé dimanche vouloir « rétablir l'ordre » et « sauvegarder la République ».
Mardi 27 janvier 2009. Appels au calme après une journée d'émeutes
Le maire de la capitale malgache Andry Rajoelina,durcit le ton face à son adversaire chef de l'Etat Marc Ravalomanana, exige la mise sur pied d'un gouvernement de transition.
Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, devenu le principal opposant du président malgache, a annoncé qu'il suspendait avec effet immédiat les manifestations contre le régime, lors d'une intervention à l'antenne d'une radio malgache : « Il n'y a pas de discussions ou dialogue aujourd'hui. Il faut d'abord juger le militaire qui a tué un de mes partisans », a-t-il ajouté.
Le président Marc Ravalomanana renouvelle lui aussi son appel au dialogue. La situation reste néanmoins tendue sur la Grande Ile au lendemain d'une importante manifestation qui a tourné à l'émeute à Antananarivo où les pillages se poursuivent. Un climat d'insécurité embrase la grande île de l'ocean indien, suscitant la colère des uns et des autres.
La communauté internationale quant à elle sort de mutisme. les appels au dialogue entre les parties concernées fuses des quatre coins du monde.
Le peuple se fâche au micro de RFI Ecoutez ICI
Mercredi 28 janvier 2009
Au moins vingt-cinq corps carbonisés ont été découverts à Antananarivo, le mercredi 28 janvier, dans un grand magasin de la capitale malgache, à la suite des émeutes qui ont secoué la ville en marge d'un grand rassemblement organisé par le maire de la capitale et dirigé contre le président malgache. Selon le porte-parole de la gendarmerie, ces victimes ont succombé "à des piétinements entre pillards et à cause de piles de sacs de riz qui se sont effondrées" sur elles.
Jeudi 29 janvier 2009: Ville morte à Antananarivo
Ville morte ce jeudi à Antananarivo, un conseil des ministres s’est tenu mercredi 28 janvier 2009, au Palais d’Etat d’Iavoloha, sous la direction du Président de la République, Marc Ravalomanana. L’appel pour une "ville morte" dans la capitale malgache a été lancé mercredi par Andry Rajoelina le maire d'Antananarivo. Le principal opposant au président de Madagascar Marc Ravalomanana appelle à la mobilisation pour obtenir l'arrestation des meurtriers d'un adolescent tué lundi lors d’émeutes et de pillages qui ont fait plusieurs morts dans tout le pays.
Parmi les raisons possibles de la grogne des Malgaches contre l'administration Ravalomana, on trouve ce projet de convention que les Sud-coréens de Daewoo voudraient passer avec Madagascar :
Ecoutez l'analyse de la rédaction de RFI Ici
« Des citoyens ont fait des comités de vigilance, pour aider les policiers... Les pillages ne font pas partie du mouvement populaire...»
Par Nicolas Champeaux le 28/01/2009
Ecouter le reportage de RFI sur le désarroi devant les pillages ( ici)
Correspondance : Le pouvoir de Marc Ravalomanana battu en brêche
« La grande majorité de l'empire industriel de Marc Ravalomana a été brûlé et saccagé lundi et mardi. Quant à son pouvoir politique, il est trop tôt pour dire ce qui en restera... »
Par Grégoire Pourtier le 28/01/2009
Cliquez ici pour avoir accès aux photos des émeutes.
NB: La mise à jour de cette chronique n'est pas interrompue, elle est susceptible d'ajout de nouveaux éléments à toute heure.
Merci une fois de plus
Chronique réalisée avec la complité de Anny R., RFI, HS