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9 novembre 2008

Irak: 9 avril 2003- 9 avril 2009, six ans déjà comme la statue de Saddam Hussein tombait en Irak

Statue_Saddam0904092759 avril 2003, très tôt dans la matinée, Bagdad tombait entre les mains des troupes américaines. Chars d’assaut, voitures blindées et militaires prennent possession des principaux carrefours de la cité abbasside. Les images de cette prise de Bagdad firent le tour du monde et en boucle dans les chaînes de télévisions, Internet etc.. Les Bagdadis avaient accueillis diversement la chute de Saddam Hussein qui a régné sur l'Irak pendant 24 ans. Pendant que certains fêtaient à coups de canons la fin de la « dictature », d’autres croyaient à un renversement de la situation en faveur de Saddam.

Saddam Hussein était le fils d'une famille paysanne originaire d'un village proche de Tikrit, à 150 kilomètres au nord de Bagdad. Né le 28 avril 1937, il entre en politique à l'âge de 18 ans. Au lycée à Bagdad, il découvre les cellules clandestines baasistes de résistance au colonisateur britannique. En 1956, il participe à un complot avorté contre le roi Fayçal II. Trois ans plus tard, il est l'un des trois jeunes baasistes qui tirent à bout portant sur le nouveau maître de l'Irak, le général Abdel Karim Kassem. Blessé à la jambe, il se réfugie en Syrie, puis en Egypte. De retour au pays, il est arrêté en 1964, mais il s'évade deux ans plus tard, pour préparer le coup d'Etat qui, en juillet 1968, porte le Parti Baas au pouvoir. Saddam Hussein devient alors secrétaire général adjoint du commandement régional du parti et, trois ans plus tard, vice-président de la République. En 1969, alors que, dans l'ombre du président Ahmed Hassan Al-Bakr, il est déjà l'homme fort de l'Irak, il obtient sa licence de droit... à la pointe du revolver, puisqu'il lui a suffi d'en porter un à la hanche et d'être accompagné par quatre gardes du corps pour décrocher son diplôme.

C'est essentiellement par la violence que Saddam Hussein accède au sommet de l'Etat en 1979. La mise en scène imaginée pour inaugurer son régime après avoir "convaincu" par la menace le président Ahmad Hassan Al-Bakr de se démettre illustre ses méthodes. L'histoire ancienne et récente de l'Irak est certes jalonnée d'actes de violence, marqués par des meurtres et des assassinats. Le coup d'Etat de 1958 a renversé la monarchie. Celui de 1963 a amené une première fois les baasistes au pouvoir. Tandis que celui de 1968 devait asseoir définitivement leur autorité. Saddam Hussein a porté cette violence à son paroxysme.

Selon le journaliste Moussa Naïm de l'Institut Kurde, Le 22 septembre 1980, Saddam Hussein déclare la guerre à l'Iran et la propagande officielle s'empresse de baptiser la "Qadissiya de Saddam", du nom d'une célèbre bataille qu'en l'an 636 les musulmans remportèrent sur l'Empire perse des Sassanides.

La guerre dure huit ans, au cours desquels l'Occident encourage le maître de l'Irak et l'aide à se doter d'armes sophistiquées. A son terme, l'armée irakienne s'est certes aguerrie, mais le pays a payé un prix exorbitant : de 100 000 à 200 000 morts, de 300 000 à 400 000 blessés, et une dette de 70 milliards de dollars, dont la moitié est due aux Etats du Golfe.

Le culte de la personnalité, entretenu à coups d'images, de chansons et de poèmes à la gloire du "Nabuchodonosor du XXe siècle" ne suffit plus. Les soubresauts démocratiques dans les pays de l'Europe de l'Est poussent Saddam Hussein - effaré de perdre le contrôle de la situation - à renoncer rapidement à ses promesses de démocratisation, si tant est qu'elles furent jamais sincères. Il a besoin d'argent pour reconstruire le pays, acheter le silence du peuple et continuer à se doter des armes les plus performantes, pour affronter les "complots" iranien et israélien - dont le bombardement, en 1981, par Israël, du réacteur nucléaire Osirak a achevé de le convaincre.

Saddam Hussein est persuadé de son impunité vis-à-vis de ses voisins et de la communauté internationale. Il estime qu'ils lui sont redevables d'avoir contenu le "danger" iranien qui menaçait des monarchies dont les réserves pétrolières, comme celles de l'Irak, sont indispensables à l'économie mondiale. Il exige de ses voisins d'effacer sa dette. Il voit dans la surproduction pétrolière du Koweït et de l'Etat des Emirats arabes unis, qui a fait chuter les prix du brut, une véritable guerre économique dirigée contre son pays. Il accuse le Koweït de se livrer à l'exploitation éhontée du champ pétrolifère de Roumeila, à la frontière entre les deux pays. Après avoir menacé sur tous les tons, il lance, le 2 août 1990, son armée à l'assaut du Koweït.

Et comme toute chose a une fin, en 2003, l'Irak fut attaquée par les Américains, appuyés par les Britanniques, mais cette fois-ci, ils ne se contentent pas d'un bombardement massif comme en 1991 mais aussi d'une intervention terrestre. Le régime de Saddam Hussein tombe et Bagdad est occupée le 9 avril 2003 par l'armée américaine.

Saddam Hussein prend la fuite, ses deux fils ont été tués dans leur cachette et une majeure partie des hommes de son régime ont été capturés. L'Irak entre alors dans une période d'attentats successifs et d'attaques anti-américaines qui finissent par toucher des milliers de civils irakiens, tout en provoquant des dégâts au sein de l'armée américaine.

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