France : La plainte de Manu Dibango contre Michael Jackson et Rihanna jugée irrecevable
Le 30 janvier dernier, la rédaction de www.camer.be annonçait dans ses colonnes que le chanteur camerounais avait porté plainte contre Michael Jackson et Rihanna. Motif : sa chanson « Soul Makossa », déjà « empruntée » sur l’album « Thriller », a été réutilisée à son insu par Rihanna. Le musicien camerounais reprochait à Michael Jackson d'avoir cédé un extrait de sa chanson "Soul Makossa" pour des titres des chanteurs Rihanna et Akon. Un magistrat parisien a jugé dans la journée du mardi 17 février 2009, irrecevable l'action engagée par le musicien camerounais.
Déjà en 1986, le chanteur camerounais l'avait poursuivi en justice pour l'introduction, sans son autorisation, d'un passage de Soul Makossa, chanson composée par Manu Dibango en 1972, dans son titre Wanna be startin' Somethin' de l'album Thriller. Manu Dibango était arrivé à un accord avec la partie adverse, accord selon lequel il autorisait l'incorporation de son œuvre dans la chanson interprétée par Michael Jackson.
Manu Dibango demandait ainsi à la justice que lui soient attribués les droits d'auteur relatifs à l'extrait de Soul Makossa dans Don't Stop the Music et que son nom soit crédité sur la pochette de la chanson de Rihanna. Il réclamait également des dommages et intérêts pour atteinte à son droit moral, par atteinte au respect de l'œuvre.
L'artiste Camerounais de son vrai nom Emmanuel N'Djoké Dibango avait avec l'aval de son Avocat Maître Laurence Goldgrab souhaité que son nom soit crédité sur la pochette du titre d'Akon, de même que la perception de droits d'auteur au prorata de l'utilisation de Soul Makossa dans l'œuvre d'Akon.
Le juge des référés a considéré dans la journée du 17 février 2009, que Manu Dibango était "irrecevable à agir" dans la mesure où son homologue du tribunal de Nanterre, saisi il y a un an par le musicien dans la même affaire, avait "déjà donné acte à Universal Music de mentionner le nom de Manu Dibango sur la pochette des retirages" du disque de Rihanna en France.
Le juge des référés n'a pas lésiné sur les moyens pour rappeler que Manu Dibango s'était alors désisté de son action. "Ce désistement signifie que l'artiste avait renoncé à son droit moral dans cette affaire". Pour le moment affirme les conseils de Manu, l'affaire sera plaidée ultérieurement sur le fond. Nous y reviendrons.
La rédaction