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11 février 2009

Cameroun: Le RDMC proteste contre la descente de l'armée sur le campus universitaire de Ngaoundéré

logoRDMC280109200Le Président national du RDMC est préoccupé par la descente de l'armée dans le campus universtaire de Ngaoundéré dans le nord Cameroun. Il demande de mettre un terme à l'instrumentalisation armée contre son peuple et de mettre fin aux exactions armées en milieu estudiantin au Cameroun. L'armée nationale ne doit sortir des casernes que pour défendre la sécurité aux frontières contre des attaques ennemies ou contre une insurrection armée d'une fraction du peuple et non plus contre les Camerounais qu'elle est censée protégée.

Le Cameroun connaît depuis de nombreuses années une insécurité grandissante que le gouvernement n’arrive pas à juguler. Des faits graves de banditisme jalonnent le quotidien des camerounais depuis quelques années.

Entre les tueries de Bakassi qui ont endeuillé nos forces de défense et dont les conclusions de l’enquête prescrite par les autorités n’ont jamais été publiées, les prises d’otages toujours dans la même zone, les actes de piraterie encore récemment aux portes de Douala, plus précisément au cap Cameroun en passant par des kidnappings de nos concitoyens dans la partie septentrionale par les « coupeurs de route », les nombreux braquages et vols, agressions récurrentes dans les villes et les campagnes, cambriolages dans les ministères de souveraineté et la liste n’est pas exhaustive, le Cameroun s’enfonce progressivement dans  une anarchie indescriptible.

Face à l’incapacité du gouvernement à assurer une de ses missions régaliennes c’est-à-dire la sécurité des biens et personnes sur son territoire, de plus en plus de citoyens s’organisent, contre toute logique républicaine, pour assurer leur propre sécurité avec tous les risques de dérapage imaginables.

C’est dans un tel contexte que se développent des comportements, des phénomènes qui mettent à mal  la cohésion et l’efficacité de ceux qui sont chargés d’assurer notre sécurité (corruption, trafic d’influence, désobéissance, inertie, non respect des droits des citoyens, privatisation de la sécurité publique au profit des sociétés de gardiennage avec la complicité de certains  responsables des forces de l’ordre) ou sont prises  des décisions au nom de la lutte contre l’insécurité, qui méritent d’être condamnées.

C’est ainsi que dans le cadre d'une opération destinée à réduire l'insécurité dans la ville de Ngaoundéré, les forces de l’ordre ont perquisitionné  nuitamment le 07/09/2009, sans qu’il n’y ait ni mouvement d’humeur ni soupçons de recel,  200 chambres d’étudiants dans le campus de Dang.

Peut-être faut-il rappeler au gouvernement que les campus universitaires sont des temples du savoir protégés contre des présences policières et à plus forte raison militaire et qu’il est inadmissible que les forces de troisième catégorie, sauf cas prévus par les dispositions légales bien précises, puissent être utilisées  aux fins de lutte contre la délinquance et de surcroît brutalisent, terrorisent les citoyens en l’absence de renseignements de menaces précis.

En effet selon le commissaire central de la ville, Joseph Temdé, cette opération a permis de mettre la main sur plus de 75 téléviseurs, une trentaine d'ordinateurs, de nombreux appareils électroniques, des bouteilles à gaz… "Ces appareils ont été saisis dans les chambres des étudiants. Et pour la plupart, ils ne détenaient pas de facture" autrement dit cette opération dans un sanctuaire c’est-à-dire un espace éducatif, avait pour but de mettre fin au recel d’objets volés par ailleurs dans la ville.

Pour mémoire, le commandement opérationnel,  instauré à l’époque dans la ville de Douala, pour lutter contre la grande criminalité avait, sur dénonciations, interpellé pour vol de bouteilles de gaz, 9 jeunes personnes à Bépanda, à jamais disparues.

Louable mobile si cette opération pouvait s’étendre à d’autres trafics notamment le recel de véhicules de luxe dans les grandes villes du Cameroun ou tout autre bien (maisons de luxe entre autres etc …) détenus par des gens ne justifiant point de revenus officiels correspondant.

La logique qui sous-tend une telle opération, si on la poussait plus loin devrait nous conduire objectivement à l’application du fameux article 66 de la constitution concernant la déclaration des revenus de certaines personnes, seule à même de donner un sens à cette lutte contre la délinquance sous toutes ces formes.

Mais faute de cohérence, le gouvernement  ne s’attaque pas aux véritables sources de la délinquance c’est-à-dire au terreau que constitue la misère et plus important à la grande délinquance à col blanc qui  ruine chaque jour l’avenir de notre pays.

Cette opération aurait pu bénéficier de la caution de notre population  si elle était entourée de tous les gardes fous judiciaires, si elle était menée dans les règles de l’art, dans le respect des droits de ces étudiants qui ne disposent pas de bourses mais qui doivent en plus débourser des sommes importantes pour régler leurs droits d’inscription alors que le Président et son entourage dépensaient dans l’intervalle, pour leurs vacances, la moitié de la recette totale des droits payés par l’ensemble des étudiants camerounais.

Ces opérations de lutte contre l’insécurité à "tête chercheuse", tout comme l’est l’opération « Epervier » traduisent cette tendance du gouvernement à opprimer toujours davantage nos compatriotes les plus démunis, à les pressuriser fiscalement au besoin pour réserver aux plus nantis la part la plus belle du gâteau camerounais.

En somme une politique de « deux poids deux mesures » au service des mêmes.

Cette politique à géométrie variable conduira, si le gouvernement ne s’attèle véritablement à sa mission de création et partage équitable des richesses,  inévitablement aux réactions violentes de la rue telles que nous l’avons vécu douloureusement en Février 2008

Le RDMC exige du gouvernement qu’il évite toute provocation à l’égard des étudiants en proie déjà  aux difficultés de la vie, à moins que l’on assiste déjà à une répétition de ce que l’on verra tout au long de la future campagne électorale.

Rassure les camerounais, s’ils leur donnaient leurs voix, qu’il mettra en œuvre avec détermination les mesures de restauration de l’autorité de l’Etat consignées dans son programme politique paru à l'édition l' Harmattan et qui sera dédicacé très prochainement à Paris.

La Cellule de communication du RDMC.

François MANGA AKOA   SG du CFMC
Léon Florent KOUNGOU  SGA du CFMC
Augustin MEUTCHEDJE  Porte Parole
Pr  Simon MOUGNOL  Conseiller Emissaire Spécial
Fon Lawrence  Conseiller
Adrien  Macaire LEMDJA  Conseiller

A l'intention des lecteurs de Camer.be: Sondage, Internet et participation politique, Répondez à un questionnaire en ligne surce lien

© Correspondance : RDMC

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