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24 avril 2009

Cameroun: Déjà 50 ans comme des Camerounais furent massacrés au quartier Congo à Douala par l'armée française

Massacre_Ouest240410500Le 24 avril 1960, environ 2000 personnes furent tués par l'armée française au quartier Congo de Douala. Le matin, des milices locales, collaborateurs intéressés de la puissance coloniale eurent le feu vert pour assassiner les militants de l'UPC (Union des Populations du Cameroun, ndlr) .Selon des témoignages, vers 15h ce jour, un hélicoptère de l'armée française survolait les maisons et jetait de l'essence pour attiser le feu. Ceux qui voulaient s'échapper des flammes furent mitraillés par les soldats qui avaient envahi  le quartier.Le lendemain, les corps sans vies qui jonchaient les ruelles furent eux aussi jetés dans les puits. A 10h, le lundi 25 avril 1960, les buldozzers rasaient tout le quartier espérant effacer les traces du massacre.

Pour Jacques Verges dans le film du journaliste Suisse sur l'assassinat de Félix Moumié, avocat de la famille Moumié, «le quartier avait été bombardé par le napalm (un explosif semblable au feu, brûlant, nocif et qui tue tout sur son passage. Ndlr)». «Je me souviens encore de cette scène horrible à Douala. Tous les habitants de ce quartier étaient condamnés à la mort. Et 3 choix leur étaient possibles. Soit vous brûlez vif, soit vous tentez de fuir et les soldats postés là vous abattaient, soit alors vous mourrez noyé dans un des multiples puits du quartier. La principale raison de ce meurtre est due au fait que les services secrets français soupçonnaient la présence des sieurs Tankeu Noé et Makanda Pouth, deux chefs rebelles de l’époque, ainsi que leurs alliés dans ce quartier.

" Mais ce qui m’écœure encore davantage, c’est le traitement de cette information par la presse officielle qui titrait le lendemain, le quartier Congo incendié, 2 ou 3 morts plusieurs milliers de personnes sans abri : qui a mis le feu ? Information qui a fait mal du moment où il y a eu des milliers de morts et quelques heures seulement après cet incendie, tous les corps calcinés et les épaves de voitures qui restaient là, ont été raclés par des engins et jetés dans les puits du quartier. Le lendemain c’est à dire le 25 avril 1960, le quartier Congo à Douala ressemblait à un stade de football, racontent André Nguimbous et Emmanuel O.

50 ans après le massacre des populations de Douala par l'armée française, tout a été rangé aux calendes grecques. Les massacres commis par l'armée française au Cameroun demeurent impunis.

Tetes_Coupees_exposees24041

Tous les Camerounais savent que pendant les années 1960 et 1970, on exposait sur les marchés des différentes villes camerounaises des têtes coupées des personnes dites «  maquisards de l’UPC » .

L’histoire reste  à écrire. Peu de chance, donc, qu’elle soit rendue accessible tant que certains acteurs impliqués sont en vie.

Hugues SEUMO

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Commentaires
O
le comble c'est que tous ces tortionnaires finissent toujours par retrouver le monde de l'outre tombe. S'ils étaient immortels, ça allait vraiment gêné l'humanité
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V
Ne jamais oublier que sans les complicités internes , rien ne serait possible à grande échelle.Tout s'achète et se vend avec certains individus.Quel puissance aurait l'Afrique si elle faisait bloc... Rien n'a changé! C'est éternellement les mêmes scénarios qui se reproduisent , colons ou pas , européens ou asiatiques, castes, ethnies,religions,conservatisme de la tradition face à l'émancipation de l'homme ... désespérant ......
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F
Votre révélation du massacre du 25 Avril 1960 ne m'est étrange, dans la mesure où à la même époque nous vivions des exactions identiques à Bafoussam, ma ville natale. J'avai à peine dix ans lorsque nous vivions les pires horreurs de la vie. Que n'a t-on pas subi? L'armée française avait choisi cette zone comme champ d'expérimentation et d'apprentissage de tirs.L'applicaton à la lettre de la politique de la terre brûlée, le viol des femmes et en enfants,les prêtres, en particuliers les missionnaires catholiques, sournouis et aptent à la délation,manipulateurs et qui servaient de courroie de transmission entre l'administration coloniale repressive et le pauvre peuple naïf et innocent. Le Rwuanda n'a rien eu par rapport aux massacres des Bamilékés et des Bassas. C'est tout de même dommage que toutes les autres ethnies du cameroun continuent à se comporter comme des complices.Nos pères et mères, frères et soeurs ont payer au prix fort une indépendance qui somme toute n'a été que subterfuge.Camerounais et camerounaises, comme un seul homme, nous devons porter plainte contre la France pour le 700 000 indidus gratuitement massacrés entre 1954 à 1972. Rejoingnez le parti vert pour la démocratie au cameroun (PVDC) pour cette croisade. N'ayez crainte, au-delà de la justice humaine, celle immanentete existe. Elle est lente mais son verdict pur et dur est irréversible.
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F
Votre révélation du massacre du 25 Avril 1960 ne m'est étrange, dans la mesure où à la même époque nous vivions des exactions identiques à Bafoussam, ma ville natale. J'avai à peine dix ans lorsque nous vivions les pires horreurs de la vie. Que n'a t-on pas subi? L'armée française avait choisi cette zone comme champ d'expérimentation et d'apprentissage de tirs.L'applicaton à la lettre de la politique de la terre brûlée, le viol des femmes et en enfants,les prêtres, en particuliers les missionnaires catholiques, sournouis et aptent à la délation,manipulateurs et qui servaient de courroie de transmission entre l'administration coloniale repressive et le pauvre peuple naïf et innocent. Le Rwuanda n'a rien eu par rapport aux massacres des Bamilékés et des Bassas. C'est tout de même dommage que toutes les autres ethnies du cameroun continuent à se comporter comme des complices.Nos pères et mères, frères et soeurs ont payer au prix fort une indépendance qui somme toute n'a été que subterfuge.Camerounais et camerounaises, comme un seul homme, nous devons porter plainte contre la France pour le 700 000 indidus gratuitement massacrés entre 1954 à 1972. Rejoingnez le parti vert pour la démocratie au cameroun (PVDC) pour cette croisade. N'ayez crainte, au-delà de la justice humaine, celle immanentete existe. Elle est lente mais son verdict pur et dur est irréversible.
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