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28 janvier 2011

La Cour d’Appel de la région du Littoral au Cameroun confirme que Paul Eric Kingue est un détenu politique

Paul_Eric_Kingue231008200En rendant son verdict le 23 Mars dernier, la Cour d’Appel du Littoral du Cameroun vient de confirmer ce que l’opinion nationale et internationale a toujours affirmé : "Paul Eric KINGUE est un détenu politique, il est en prison pour ses opinions".Pour se donner une image de pays démocratique, le gouvernement camerounais s’est toujours défendu de l’absence de détenus politiques dans les prisons camerounaises. Après l’Arrêt rendu le 23 Mars 2011, lequel a ramené à 3 ans la peine de Paul Eric KINGUE contre 6 ans initialement décidés par le Tribunal de Grande Instance du Moungo, la Cour d’Appel du Littoral a non seulement confirmé dans ses motivations, que Paul Eric KINGUE n’a pas de près été mêlé aux émeutes de Février 2008.

Pendant le rendu de la décision, la Cour d’Appel déclare ce qui suit :

1) Sur le chef d’accusation d’attroupement

Paul Eric KINGUE est déclaré non coupable parce que tout au long des débats, aucune preuve, ni témoignage n’ont été apportés pour prouver que cet accusé a été vu dans un attroupement. Que pour asseoir sa culpabilité sur ce chef d’accusation, les témoins de Paul Eric KINGUE ont été constants pour dire qu’entre le 25 et le 29 Février 2008, aucun attroupement n’a eu lieu à Penja en présence de ce dernier. Par conséquent, la Cour l’a acquitté de ce chef d’accusation que le Tribunal de Grande Instance du Moungo, avec ses magistrats aveuglés par la corruption des bananeraies françaises, avaient retenu.

2) Sur le chef d’accusation de réunions illégales et préparatoires aux émeutes de Février 2008

La Cour d’Appel du Littoral reconnaît qu’aucun élément du débat ne permet d’établir que Paul Eric KINGUE aurait tenu la moindre réunion, ni avant, ni pendant, ni après les émeutes de Février 2008 la Cour poursuit en disant que conformément aux dispositions légales se rapportant aux réunions illégales, il n’a pas été prouvé que l’accusé a participé aux réunions préparatoires des émeutes de Février 2008. Et pour asseoir cette position, le juge qualifie la "prétendue réunion" tenue chez Dr KAME Victor et à laquelle Paul Eric KINGUE n’a pas pris part, comme une réunion tenu dans un lieu non ouvert au public, c’est-à-dire un domicile privé et que pour cela, le législateur puni plutôt quiconque tient des réunions dans des lieux ouverts au public pour réunion illégale.

Un autre revers contre les juges KITIO Edouard, KENGNE et René FAKO qui, rassasiés de corruption et passionnés à régler des comptes contre cet accusé, n’ont pas eu le sang froid et le recul, dans le but de faire triompher la loi et d’acquitter l’accusé de ce chef d’accusation. C’est sans doute pourquoi, deux des trois juges qui ont rendu ce jugement à Nkongsamba, ont été renvoyés aux parquets, l’un au parquet du TGI du Mfoundi (Edouard KITIO), l’autre au parquet du Wouri (René FAKO). Seul celui qui s’opposait à cette décision s’est vu promouvoir à la tête du Tribunal d’Edéa (le juge KENGNE).

Les juges KITIO Edouard et René FAKO (c’est ce dernier qui avait interpellé la sœur de Paul Eric KINGUE) ont été renvoyés dans les parquets, pour mieux approfondir leurs connaissances. La colère de Dieu n’a pas encore commencé à s’abattre sur ces corrompus.

3)Sur le chef d’accusation de complicité d’obstruction sur la voie publique

La Cour d’Appel en rendant son verdict, dit qu’aucun élément issu des débats ne prouve que Paul Eric KINGUE ait obstrué ou fait obstruer la voie publique. Par conséquent, l’acquitte de ce chef d’accusation en ajoutant que seul SONGA Daniel, plaignant et partie civile dit avoir vu Sieur KINGUE à un endroit où était obstruée la voie publique. La Cour d’Appel a estimé que le fait que SONGA Daniel soit plaignant et partie civile aurait nécessité qu’il y ait au moins un témoignage pour corroborer ses déclarations. Ici aussi, les juges du Moungo, manipulés par l’argent des bananeraies et se sentant loin de la presse, n’ont pas eu le recul nécessaire pour comprendre qu’en l’absence de témoignage et de preuve matérielle, Paul Eric KINGUE aurait dû ne pas être condamné pour obstruction sur la voie publique. Tout ceci a eu pour conséquences, de le condamner pour 4 chefs d’accusation, à 6 ans de prison ferme.

En somme, sur 4 chefs d’accusation retenus par les magistrats mouillés de Nkongsamba et encadrés par le Procureur du TGI du Moungo (BIFOUNA NDONGO) qui a mis l’action publique en marche, la Cour d’Appel vient de prouver avec quelle passion, le TGI du Moungo gère les affaires concernant Paul Eric KINGUE. Or, la justice doit se détacher des passions et donner à tous les justiciables, les chances de se voir appliquer les lois. C’est donc pour ces juges, un véritables revers, une humiliation confortée par le fait que tous ceux que ces mêmes juges "apprentis sorciers" avaient condamné à 10 et 15 ans de prison, ont vu leurs peines ramenées à 42 mois !!!

Le prochain Conseil Supérieur de la Magistrature doit tenir compte du revers administré à ces juges par la Cour d’Appel pour les enlever des tribunaux et parquets de ce pays, parce qu’ils sont désormais de véritables dangers sociaux. Ils méritent d’aller nettoyer de la poussière dans un bureau isolé du ministère de la justice.

UN VERDICT POUR SAUVER LA FACE ET QUI CONFIRME QUE PAUL ERIC KINGUE EST UN DETENU D’OPINION

Après avoir reconnu que Paul Eric KINGUE n’est coupable ni de réunions illégales et préparatoires aux émeutes de Février 2008, ni d’attroupement, ni d’obstacle ou de complicité d’obstacle sur la voie publique, que restait-il aux juges de la Cour d’Appel pour condamner cet accusé, afin de sauver la face du Cameroun dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive ?

Peut-on être complice d’une infraction sans avoir aidé, ou facilité la commission de cette infraction précise ?

En rendant leur Arrêt, les juges de la Cour se contredisent en ce que, si Paul Eric KINGUE n’a pas tenu des réunions préparatoires, d’attroupement, etc… , qu’a-t-il donc fait pour être malgré tout, retenu comme complice dans les émeutes de Février 2008 ?

VOICI LES ARGUMENTS UTILISES PAR LES JUGES DE LA COUR D’APPEL DU LITTORAL

Selon les juges de la Cour d’Appel du Littoral, Paul Eric KINGUE, depuis l’an 2000, a permis aux populations de Njombé-Penja de prendre conscience de leur état d’exploités et des conditions inhumaines dans lesquelles ces populations vivaient, à travers ses multiples discours haineux vis-à-vis des bananeraies de Njombé-Penja (comme si réveiller les consciences d’un peuple opprimé est un crime !!!).

Et aux juges de poursuivre : « Les discours haineux tenus contre les victimes sont restés enfouis dans les subconscients des jeunes pendant plusieurs années, et ont refait surface dans leur conscience en Février 2008, c’est-à-dire 8 ans après (comme si les jeunes de 18 et 20 ans de l’an 2000 étaient restés jeunes de 18 et 20 ans jusqu’en Février 2008. Comme si les jeunes de Njombé-Penja de 18 et 20 ans de l’an 2000 ne sont pas magistrats ou inspecteurs d’impôts et autres en 2008 pour n’être que des casseurs.

Aucun discours incriminé de Paul Eric KINGUE n’a été versé au dossier de procédure, mais alors aucun. Trahissant ainsi l’art. 310 al. 3 du Code de procédure pénale camerounais qui stipule ce qui suit : « La décision du juge ne peut être fondée que sur les preuves administrées au cours des débats ».

En motivant leur décision de cette façon, alors qu’on s’attendait tous à voir prouver l’implication directe de Paul Eric KINGUE dans les émeutes de Février 2008, le collège des juges d’Appel, confirme que c’est pour ses opinions que cet accusé est en prison. Il est donc un détenu d’opinion !

Parce qu’il a osé réveiller les consciences de ses populations exploitées et opprimées par les bananeraies françaises.

Un détenu politique n’est-il pas et surtout aussi celui qui est en prison pour ses opinions ? En voilà un que nous montrons au gouvernement camerounais. Une preuve qu’il existe des détenus politiques dans les prisons camerounaises.

Nul n’a le droit d’être en prison pour ses opinions, qui plus est comme Nelson MANDELA, qui jadis avait fait prendre conscience aux populations noires Sud-Africaines sur leurs difficiles conditions, Paul Eric KINGUE est condamné pour avoir fait prendre consciences aux populations de Njombé-Penja avant même qu’il ne devienne Maire.

Le juge pour asseoir la culpabilité de Paul Eric KINGUE, cite AMBOMO Guy Modeste, qui à l’enquête préliminaire, dit ce qui suit : « C’est Paul Eric KINGUE qui a ouvert les yeux aux jeunes depuis des années. Il nous a permis de prendre conscience de notre misère et de l’exploitation de nos terres depuis des années. Pour aider les jeunes, il leur a tout offert, des motos, cahiers, livres, et ce depuis des années. Si tous les politiciens l’avaient suivi, on en serait pas là ».

Après que la Cour ait dit les raisons de l’implication d’AMBOMO Guy Modeste dans les émeutes de Février 2008, celui-ci dit avoir voulu régler ses comptes avec sieur NDONO MBANGA et a cité les raisons de ceux qui l’encourageaient à piller ; c’est curieusement Paul Eric KINGUE que les juges retiennent comme complice, malgré les déspositions on ne peut plus claires d’AMBOMO Guy Modeste.

Et à la Cour d’ajouter les témoignages du Directeur général des plantations de bananeraies de Penja à l’enquête préliminaire « Depuis que le Maire KINGUE a pris fonction, nos relations sont toujours tendues. Il nous harcelait pour le payement des impôts ».

Voilà chers internautes, les arguments de la Cour d’Appel du Littoral qui a manqué de peu, pour qualifier Paul Eric KINGUE de gourou, car comment comprendre que les juges condamnent cet accusé pour les faits de 2008 en s’appuyant sur ces prétendus discours de depuis 8 ans non versés à la Cour ? Qui selon eux, se sont enfouis dans l’inconscient des jeunes pour ne remonter en surface qu’en 2008 ? Les émeutes de Février 2008 n’avaient pourtant pas commencé à Njombé-Penja !!! A Douala, Bafoussam, Yaoundé, Nkongsamba, bref les 56 villes touchées par ces émeutes de Février 2008 avaient-elles aussi connu les discours haineux de Paul Eric KINGUE ? Qui pourtant dans chacune de ces villes a été interpellé et condamné?

Aujourd’hui, l’histoire nous a donnés raison, nous qui avons toujours pensé que cet élu est un détenu d’opinion et notre motivation pour un combat pour la justice au Cameroun est légitime. Cet Arrêt doit être cassé et Paul Eric KINGUE a bien fait de faire un pourvoi en cassation dans cette affaire.

Par ailleurs, la Cour n’a apporté aucune réponse et est restée muette quant aux violations sur la forme, soulevées par la défense de l’accusé. Ce qui est une véritable magie judiciaire qui montre qu’il ne faut pas risquer d’investir au Cameroun. La justice au Cameroun ne peut garantir aucun investissement.

En somme, Paul Eric KINGUE ayant déjà purgé les 3 ans qui lui ont injustement été collés, est désormais libre dans cette affaire, même si elle doit continuer à la Cour Suprême du fait du pourvoi interjeté, mais est retenu en prison pour autre cause, c’est-à-dire pour à la condamnation de 10 ans prononcée par le même tribunal de Nkongsamba, pour un prétendu détournement de la somme de 1.400.000 (Un million quatre cent mille) Francs CFA. Dans cette décision, souvenons-nous, le juge reconnaissait au 9ème rôle du jugement que le crime commis par Paul Eric KINGUE repose sur un POSTULAT, et au verso du même rôle, qu’il n’y avait aucune pièce versée au dossier de procédure, signée par l’accusé prouvant qu’il aurait perçu la somme incriminée.

Nous resterons vigilants pour que, s’il n’y a pas de pièces signées par cet accusé prouvant qu’il a perçu de l’argent, qu’il soit acquitté.

© Correspondance : Groupe de Soutien à Paul Eric Kinguè, 26 mars 2011

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Groupe de soutien à Paul Eric Kinguè<br /> contact : luxjeux@pt.lu
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