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11 juillet 2013

Cameroun, Corruption, Discrimination, Abus, COMICODI: Plus de trois mille requêtes traitées en 2012

Rapport_Comicodi_2012_11071L’année 2012  tout comme cette année demeure intense pour la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI). Elle vient de rendre public son rapport d’activité pour l’année 2012, (580 pages), disponible à la librairie des peuples Noirs située à Tsinga face supermarché MAX à Yaoundé. Selon le médiateur universel, Dr Jean Claude Shanda Tonme, « Au Cameroun, la garde à vue des citoyens est devenue un commerce qui prospère librement et de façon on ne peut plus fructueuse.Il ne faut jamais se risquer à se retrouver dans un poste de police ou dans une brigade de gendarmerie avec un bon de garde à vue sur le dos. La substance du dossier ne compte pas, ce qui compte, c’est le principe même de la détention, de la privation de la liberté. L’enquêteur vous demandera toujours de payer quelque chose, ensuite ce sera au tour de son chef, que vous soyez véritablement fautif ou non. Et lorsque vous aurez fait amende honorable en les désintéressant, il vous restera à payer quelque chose au parquet pour recouvrer la liberté. Mais ce n’est sans doute pas tout, puisque vous risquez toujours de revenir au poste avant de regagner votre domicile, et là une fois de plus, vous pouvez être amené à payer ».

Toujours dans ce rapport, la COMICODI,  publie des  interpellations et des requêtes vis-à-vis de nos autorités  et qui font état du fait qu’il  n’existe pratiquement aucun moyen ni aucune voie pour lutter contre les gardes à vue abusives qui interviennent trop souvent les veilles de week-end et de fêtes.  

Plus loin, ledit rapport ne lésine pas sur les moyens pour condamner les égarements qui contredisent le discours officiel qui mettent le Cameroun en porte à faux avec les conventions internationales, il faut se référer aux distorsions, au phénomène du tribalisme, de la corruption et de la tricherie qui caractérisent ouvertement les recrutements dans les corps de sécurité depuis bientôt trois décennies, pouvons-nous lire

 Pour la Comicodi, le sentiment d’insécurité et de perte de confiance chez le citoyen qui se dégage au Cameroun, est aggravé et renforcé par la liberté avec laquelle, les éléments des forces de sécurité, couramment appelés hommes en tenue dans le jargon populaire, font facilement usage de leurs armes dans n’importe quelle situation les impliquant. Disputes conjugales, mésententes de voisinage et incompréhensions dans la circulation sont les occasions où ces abus s’observent.

En 2012, la Comicodi a reçu de nombreuses plaintes contre la marginalisation des personnes handicapées dans le recrutement spécial de vingt cinq mille jeunes diplômés lancé par le gouvernement. Cette  organisation citoyenne a  promptement saisi le ministre de la fonction publique pour lui signifier le mécontentement de ces compatriotes et la légitimité de leur revendication, d’autant plus qu’une loi votée par l’assemblée nationale exige qu’ils soient au moins dix pour cent dans chaque recrutement. Par une lettre du 09 juillet, monsieur le ministre a donné une réponse très détaillée avec des chiffres précis montrant comment les différents départements d gouvernement avaient collaboré pour gérer la situation spécifique des handicapés. La Comicodi a pu déceler ce qui caractérise la société camerounaise dorénavant : la tricherie ; les faux diplômes ; de faussesd’invalidité. Les candidats handicapés étaient au total 305.606, mais seulement 541 présentaient réellement un dossier répondant à toutes les exigences. Au final, seuls 405 ont été effectivement éligibles, puisque 136 on été exclus pour avoir un taux d’handicap inférieur à 50%.  La liste est intégralement publiée dans le présent rapport.

Toujours dans ce rapport, la COMICODI revient sur les  différentes tribulations de l’affaire du vol du bébé de Vanessa Tchatchou qui n’a pas connu la conclusion qu’elle était en droit d’espérer. Un certain nombre d’actes posés par les autorités judiciaires et les pouvoirs publics, n’ont pas été dans la direction d’une totale manifestation de la vérité pouvons nous lire.

Les acteurs principaux à l’instar du Directeur de l’hôpital, et de ses proches collaborateurs impliqués dans la commission des faits selon plusieurs sources de la COMICODI, n’ont jamais été entendus et n’ont finalement fait l’objet d’aucune poursuite. Le Directeur de l’hôpital a certes été limogé, mais l’essentiel de la malfaisance, du système, des articulations sont resté intacts. Mais ce qui aura été admirable selon cette organisation de défense et de promotion des droits humains, c’est la mobilisation grandiose de toutes les couches de la société, malgré un effort titanesque du gouvernement et d certains esprits de mauvaise foi qui ont essayé vainement de créer des suspicions tribales.

Autre révélation, il faut signaler la légalisation du Comiciodi  en Allemagne sous la houlette de Wambé Happi

Quid des résultats de toutes les requêtes et de toutes les démarches entreprises par la COMICODI ?

En 2012, le nombre de réponses officielles aux requêtes du Comicodi a cru de près de 70%, démontrant la prise en considération par le gouvernement et les différents démembrements associés de notre importance. Les relations avec la CONAC, la commission officielle du gouvernement chargé de traquer et de faire la prévention contre la corruption, se sont affermit d’avantage et étendues

Autre fait marquant du rapport 2012, le nombre élevé de requêtes, plus de trois mille (3000), signifiant une popularité incontestable et une confiance auprès des citoyens et citoyennes. Malheureusement l’organisation s’est avéré submergé, incapable de tout gérer et de répondre présent partout où une assistance concrète s’imposait, faut de moyens, faute de logistique appropriée, faute de structures capables d’assumer en temps réels les exigences courantes. C’est encore le lieu de souligner que le Comicodi ne bénéficie d’aucune subvention de quiconque depuis sa création en 2006.

Pour la COMICODI, son travail est loin de s’achever. C’est sans doute la raison pour laquelle elle poursuit sonsans relâche sur le terrain.

Ce rapport d’activité riche et intense pour l’année 2012, comporte 580 pages et est  disponible à la librairie des peuples Noirs située à Tsinga face supermarché MAX à Yaoundé

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