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23 février 2015

Cameroun, Notre histoire, 23 février 1984: Procès des présumés complices d’Ahmadou Ahidjo dans la tentative d’assassinat de Biya

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En 1983, quelques mois à peine après son accession au pouvoir, Paul Biya est en butte à l'hostilité croissante d'une bonne partie des populations de la province du Nord qui comprend alors les région actuelles de l'Adamaoua, du Nord et de l'extrême Nord. Le 22 août 1983 ,Paul Biya annonce à la radio la découverte d'un complot contre la sécurité de l'État. L'annonce d'un complot contre la sécurité de la République dans lequel sont impliqués Ahmadou AHIDJO, son intendant Ibrahim OUMAROU, et son aide de camp SALATOU Adamou

Le procès qui s'ouvre le 23 février 1984 et s'achève le 28 février par la condamnation à mort pour avoir : « incité à la haine contre le gouvernement de la République, participé à une entreprise de subversion en propageant des rumeurs malveillantes sur le remaniement ministériel du 18 juin 1983 et enfin conspirer en vue d'assassiner le chef de l'État et de renverser les autorités de la République ».

L'intendant Ibrahim Oumarou qui avait tout avoué lors des auditions s’écroule à la lecture du verdict en criant : " Fochivé m’a trompé"

En plus, Ahmadou AHIDJO est condamné à cinq ans de détention et à une amende de vingt millions de FCFA.La rupture qui a lieu entre les deux présidents va être définitive et officialisée avec la tentative de coup d'état du 06 avril 1984.

Le capitaine Salatou est arrêté le matin du 07 août 1983 à Yaoundé. L’arrestation de Salatou quant à elle avait été tenue secrète mais rendue publique dans une édition de Le Messager de l'époque.

Selon le journal Le Combattant n° 567 du 10 août 1983, Salatou et Oumarou sont accusés d’avoir participé à deux réunions. La première se tient le 18 juin 1983 au domicile du président Ahidjo et la seconde chez Ibrahim Wadjiri toujours au quartier du Lac. Mais les accusés expliquent qu’ils n’ont jamais participé à ces deux réunions qualifiées de séditieuses par les juges du tribunal militaire.

Malgré ces récusations ,le tribunal décidera d’une condamnation à mort.

Le capitaine Adamou Salatou et son compagnon d’infortune passeront huit ans en prison. Finalement, ils recouvrent  la liberté à la faveur de la mesure d'amnistie du chef de l’Etat, établie par la loi n°91/002 du 23 avril 1991.Adamou Salatou décède le 8 février 2015[...]

Hugues SEUMO

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