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25 janvier 2017

Affaire Dr Fridolin NKE C/ État du Cameroun : la justice ordonne la suspension de la Décision du Ministre de l’enseignement sup

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La décision est tombée ce vendredi 20 janvier 2017 en mi-journée. Le Tribunal administratif du Centre, à Yaoundé, a accordé un Sursis à exécution à M. Fridolin NKE.

Dans l’Ordonnance No 20/OSE/CAB/PTA/YDE/2017 dont nous avons obtenu une copie, le Président du Tribunal administratif, M. Alexandre ANABA MBO rappelle d’abord les arguments des deux parties en présence. Après analyse de toutes les pièces matérielles versées au dossier, il conclut à la recevabilité et au caractère fondé de la requête de Sieur Fridolin NKE. Il écrit : « Considérant que contrairement à ce que soutient le représentant de l’État du Cameroun, le Juge des sursis à exécution est habilité à suspendre les effets d’un acte administratif aux termes des dispositions de l’article 30 de la loi no 2006/022 du 29 décembre 2016 fixant l’organisation et le fonctionnement des Tribunaux administratifs ; […] Considérant que les moyens d’annulation invoqués par le requérant paraissent pertinents dans la mesure où, convoqué pour être entendu avec l’assistance d’une personne de son choix, le requérant a vu l’accès de la salle abritant le Conseil de discipline être refusé au Professeur MONO NDJANA qui devait l’assister, ce qui constitue une atteinte aux droits de la défense susceptible d’entraîner l’annulation de l’acte attaqué ; lequel acte n’intéresse pas l’ordre public mais présente un risque de préjudice difficilement réparable lié aux droits professionnels patrimoniaux et extrapatrimoniaux du requérant ; […] Ordonnons … les effets de la Décision No 1810333/MINESUP/SG/DAG du 02 juin 2016 sont suspendus… ».

Le Président du Tribunal a également suivi les réquisitions du Procureur Général près la Cour d’Appel du Centre, qui demandait, le 28 octobre 2016 : « de déclarer la requête recevable en la forme et justifié quant au fond, la suspension totale de solde étant de nature à causer des conséquences extrêmement graves et fâcheuses au requérant ».

En rappel, la Décision ministérielle du 02 juin dernier suspendait le Dr Fridolin NKE pendant deux ans de toutes les universités du Cameroun pour des allégations de viol, violence physique et harcèlement sexuel. Le Président du Tribunal, après avoir réuni suffisamment d’éléments, même du côté de l’enquête pénale (ouverte en juillet 2016 suite à la plainte de Fridolin NKE pour « dénonciation calomnieuse, diffamation, faux en écriture publique, faux et usage de faux »), vient donc d’ordonner que cette Décision du MINESUP soit suspendue. En clair, Fridolin NKE retrouve son poste et son salaire, en attendant l’examen de son Recours en annulation de cette Décision injuste, ainsi que la justice vient de démontrer.

Incontestablement, cette Ordonnance est une victoire majeure de l’accusation. Des sources concordantes indiquent également qu’en parallèle avec le Recours en annulation de la Décision du MINESUP déposée auprès du même tribunal, Fridolin NKE a introduit, le 30 novembre 2016, conformément à la Loi de 2006 sus-évoquée, un Recours gracieux en indemnisation où il réclame 500 000 000 (cinq cents millions) FCfa à l’État en guise de dommages et intérêts pour le préjudice irréparable qu’il a subi.

Nous avons également eu copie d’une correspondance de l’intéressé adressée au Premier Ministre et au Ministre de la Justice, où il dénonce les interférences à répétition de certains responsables bien identifiés de l’Université de Yaoundé 1 visant à torpiller l’enquête pénale ouverte contre les nommés Élise NGO HAGBE, Élizabeth MASSING et NKE TSIMI. Un constat d’huissier est également versé à ce Dossier et communiqué aux tribunaux qui étudient cette affaire, ainsi qu’au Premier ministère et à la Présidence de la République. Ce sont des échanges de SMS et des appels d’Élise NGO HAGBE qui indiquent clairement une collusion entre la principale mise en cause et certains responsables de l’Université de Yaoundé 1.

Cela dit, l’Ordonnance prise ce vendredi 20 janvier 2017 par le Tribunal administratif est exécutoire sur minute.

Contacté par Camer.be, Fridolin NKE a répondu : « Je n’ai pas de commentaire à faire sur cette affaire qui me donne la nausée. Je suis très occupé à rédiger mon prochain article sur la situation de mes frères de Bamenda et de Buéa ».

Du côté des autorités du Ministère de l’enseignement supérieur et de l’Université de Yaoundé 1, pour l’heure c’est le silence radio. Les responsables contactés n’ont pas souhaité commenter cette décision de justice.

Affaire à suivre…

Hugues SEUMO

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