Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Prisma Canal International
Pages
Derniers commentaires
Archives
24 janvier 2007

Bruxelles : Sans emploi, chômeur, bénéficiaire du revenu d’intégration = un logement de mauvaise qualité ?

MaisonDepuis bientôt quelques années, le coût de la location à Bruxelles croît plus rapidement que les revenus. Malgré l'absence de bonnes données statistiques sur les liens logement-situation professionnelle, il est clair que le problème de logement est lié à l'exclusion sociale manifeste dans la Région de Bruxelles-Capitale.

A Bruxelles, celui qui dispose de trop peu de moyens financiers trouve difficilement un logement salubre et pour un prix abordable. Le droit constitutionnel au logement n'est pas assuré pour tous les citoyens. Cette partie aborde les différents problèmes rencontrés par la population en mal de logement et d'un certain nombre d'atteintes à la dignité humaine vécues au quotidien

En outre, le nombre de ménages à loger est plus important que le nombre de logements disponibles. Tant que l'écart entre les ressources disponibles et le coût d'un logement salubre reste trop important, des personnes sont contraintes à choisir des solutions qui ont des conséquences négatives. Nombre d'entre elles n'ont pas d'autre choix que de rester dans un logement insalubre, souvent surpeuplé.

De nombreux témoignages font état de personnes qui subsistent dans des logements surpeuplés, sans confort de base, avec un minimum de sanitaires, avec des parasites, des moisissures, des problèmes d'humidité, de pollution sonore, des installations de chauffage dangereuses ou inexistantes, un manque d'aération, de lumière, etc.

Pas mal de personnes voudraient quitter leur logement insalubre, mais ne trouvent pas d'alternative.

A Bruxelles, les personnes les plus vulnérables font l'objet de discriminations et d'abus de la part des propriétaires (garanties locatives illégales, discriminations liées au statut financier et social, à la couleur de la peau, à la différence sexuelle, marchands de sommeil,…)

Combler le fossé entre ressources disponibles et coût du logement pour garantir le droit au logement et la dignité humaine, il faut augmenter l'offre. Augmenter l'offre de logements salubres à des prix abordables en utilisant les dispositifs existants les logements sociaux, la rénovation des bâtiments abandonnés. Etc.

Nous pensons également que les coûts des loyers doivent être réglementés pour favoriser l'accès de tous à un logement décent. Il ne faut pas évacuer trop rapidement la question du contrôle des loyers.

Selon l’enquête sur le budget des ménages, en 2004 14% des locataires disposant d’un revenu situé sous la moyenne ont consacré plus d’un tiers du budget du ménage au loyer. Ce pourcentage est supérieur à ceux des années précédentes (10,1% en 1998 et 12,5% en 2001). Des recherches antérieures ont montré que les problèmes d’accessibilité financière des logements concernaient surtout les personnes louant un logement sur le marché privé (source : PANincl 2005-2006 : Mise en oeuvre, p. 2 et PANincl 2006-2008, Indicateurs, p. 14).

Une étude récente de l'Observatoire du Crédit et de l'Endettement et du Centre de Recherche et d'Information des Organisations de Consommateurs (CRIOC) a montré qu’entre 1996 et 2005, la part du budget consacrée au loyer (ou au prêt hypothécaire) était de l’ordre de 21% pour les ménages moyens et de 31% pour les ménages défavorisés (source : Observatoire de Crédit et de l'Endettement, Centre de Recherche et d'Information des Organisations de Consommateurs (2006), 1996-2005 : 10 ans de pouvoir d'achat).

En ce qui concerne la qualité du logement, les chiffres d'EU-SILC ont montré qu'en 2004 23,8% de la population en Belgique vivait dans un logement qui présentait une ou plusieurs lacunes (absence de confort élémentaire, deux problèmes de logement ou plus et/ou manque d'espace).
Les chiffres montrent que ce sont surtout les demandeurs d'emploi et les inactifs qui vivent dans des logements de piètre qualité.
39,1% de la population vivant sous le seuil de pauvreté (= en dessous de 60% du revenu médian) occupaient un tel logement. Dans la tranche de revenus supérieurs, ce pourcentage était de 13,4%.

Le pourcentage de la population vivant dans un logement de mauvaise qualité est nettement plus élevé en Wallonie qu’en Flandre (source : PANincl 2006-2008, Indicateurs, pp. 88-89.).

Ne nous leurrons plus, à Bruxelles : Sans emploi, chômeur, minimexé = un logement de mauvaise qualité.

Hugues SEUMO

Publicité
Commentaires
C
Je suis pauvre et j'habite un bel appart. Je pense qu'il ne faut pas généraliser l'infos. A bruxle on peut être riche et occuper un mauvais appart. Tout dépend de la volonté de chacun. Sinon les moyens comptent aussi.
Répondre
R
Si t'es pauvre, tu habitera un appart de ton calibre. C'est la loi des autres.... Dommage que notre société ne pense pas très souvent à cela. Ah, les politiciens qui n'ont besoin de nous que pour les suffrages.... En attendant, je rentre faire dodo dans mon cot.
Répondre
Prisma Canal International
Publicité
Prisma Canal International
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 701 720
Publicité