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23 avril 2007

Des élections contestées au Nigéria

Le scrutin était attendu comme une transition démocratique mais il s'est soldé par un bain de sang et des irrégularités Le dépouillement des voix s'annonce difficile même si la commission indépendante refuse de parler de sabotage 

D'après les dernières estimations, c'est le candidat Umaru Yar'Adua soutenu par le président sortant qui arrive en tête.En Face, Mohammadou Bouhari, ancien dirigeant de la junte militaire au pouvoir dans les années 80 a menacé d'organiser des manifestations si son rival proclamait sa victoire. L'opposition et les observateurs ont qualifié ce jour l'élection présidentielle organisée la veille au Nigeria de pire scrutin de l'histoire du pays.

Les principaux candidats de l'opposition, Muhammadu Buhari et Atiku Aboubacar, ne demandent que l’annulation simple pour réorganiser l’élection présidentielle en bonne et due forme. Les Nigérians, dont le pays a connu trois décennies de régime militaire, espéraient pourtant vivre un tournant démocratique à la faveur de sa première transition entre deux présidents civils.Des observateurs locaux ont estimé eux que l'élection présidentielle s'était déroulée de façon inacceptable et devait être annulée, tandis que le président du Sénat affirmait qu'elle laisserait en héritage haine et ressentiment.

D'après l'Institut républicain international (IRI), un groupe d'observateurs basé aux Etats-Unis, le scrutin a été loin de remplir les critères internationaux et ne correspond pas même aux précédentes élections organisées dans le pays le plus peuplé d'Afrique."Il faut qu'on recommence l'élection. On ne peut pas se fonder sur les résultats de la moitié du pays pour annoncer qui est le nouveau président", c’es ce qu’a déclaré de son côté Innocent Chukwuma, président du Transition Monitoring Group (TMG), principal groupe local d'observateurs qui avait déployé plus de 10.000 personnes à travers le pays. Des observateurs de l'UE ont fait état de violences, de bourrages d'urnes et d'une grave pénurie de bulletins de vote.

Mais le gouvernement a rejeté ces critiques en estimant qu'elles s'inscrivaient dans un projet de coup d'Etat. Pour étayer ses dires, il s'appuie sur la tentative avortée d'attentat au camion-citerne samedi contre le siège de la commission électorale. La commission électorale a reconnu que des retards avaient affecté la livraison de matériel dans plusieurs régions, mais son président Maurice Iwu s'est dit satisfait du scrutin, ajoutant que  "L'élection a été libre et équitable, et que Personne n'a été molesté."Une quinzaine de personnes ont été tuées dans divers incidents liés au scrutin de samedi. Une cinquantaine avaient péri au cours de violences pendant les élections régionales qui avaient lieu une semaine plus tôt.

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