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11 juillet 2007

Cameroun: Vers la piste d'un nauffrage annoncé

Paul_BiyaIl n'y a plus aucun doute dans l'esprit de tout bon camerounais et amis du Cameroun. Notre pays n'arrivera plus à quoique ce soit de bon tant que Paul Biya et son régime seront au pouvoir. Le départ immédiat et inconditionnel de Paul Biya et de son équipe se doit donc de devenir, pour tous les Camerounais, la seule voie de reconstruction globale et globalisante pour une nation meurtrie comme la nôtre.

Le Cameroun a plus que jamais besoin de se donner un nouveau souffle, mais ce nouveau souffle ne peut s'obtenir que hors du carcan animalisant du Biyaïsme et son système néocolonial jonché de tous les maux. La crise sociale qui s’installe dans ce pays est la résultante de l'incompétence du régime actuel qui a atteint des proportions totalement inacceptables.

le Cameroun vit depuis des années dans la tourmente d'une démocratisation âprement négociée entre les différents acteurs sociaux, et dont les effets effilochent inlassablement son tissu économique et de menacent son unité socio-politique.

Actuel chef de l'Etat, M. Paul Biya, soixante quatorze ans, fut longtemps le principal collaborateur du premier président de la République, Ahmadou Ahidjo, avant de lui succéder en novembre 1982. Son accession à la magistrature suprême avait suscité de nombreux espoirs; aujourd'hui, après vingt-cinq ans d'un pouvoir chaotique et néo-patrimonial, s'appuyant sur les mêmes hommes, sur les mêmes structures de répression, il subit une vague de contestation à la mesure de son impopularité.

La situation actuelle du Cameroun est inacceptables et se lit sur tous les visages de la majeure partie des Camerounais. Lé déblayage actuel du personnel des intitutions sanitaires au cameroun en est une des illustrations de situation précaire du pays. Tous les jours, les commerçants sont spoliés par les forces de l’ordre, la population privée de l’eau potable et de l’électricité,l'école n'a plus que de nom, les infrastructures routières datant des années d'indépendances sans entretien etc.. l

Si donc, près de 25 ans plus tard,le peuple continu à réclamer les mêmes améliorations de leur quotidien , c'est que le régime de Biya n'a vraiment plus rien à apporter à un pays comme le Cameroun.

En effet, quand un Etat comme celui de Biya en vient à se montrer incapable de résoudre les problèmes que rencontrent ses citoyens, c'est que la léthargie a atteint son comble le plus intolérable.

Ce qui est choquant c'est que Biya et ses sbires ne soient jamais arrivés à comprendre que sans un système éducatif bien financé, le Cameroun ne sera jamais capable de se doter d'une économie suffisamment forte pour affronter les grands défis de la mondialisation. A un moment où, à plus de 40 ans après son indépendance, le Cameroun manque encore de cadres conscients à tous les niveaux, le secteur éducatif et la formation devraient être, aux côtés de la santé et des routes, parmi les priorités d'un gouvernement responsable. Qu’a-t-il fait pour encourager les jeunes hauts cadres formés dans les grandes Ecoles et universités occidentales qui ont préféré faire étalage de leur compétence dans les pays voisins ? Mais comme à son habitude, le régime de Biya fait tout le contraire de ce que l'on attend de lui et, plutôt que de répondre aux attentes du peuple, il a préféré se spécialiser dans la fraude aux élections, dans les brimades, les menaces, la censure et les discours pleins de promesses creuses.

Les barrages dressés sur les routes par les habitants de Bafoussam, Douala, Limbe, Bamenda etc. les grèves des Enseignants vacataires du secondaire, les menaces de grèves des agriculteurs et éleveurs, la grève du personnel médical, et l'humeur globale d'une population exaspérée à tous les niveaux socio-économiques montrent à suffisance que notre pays est sur le bord de l'explosion.

Le Cameroun est un pays en crise qui se rapproche inexorablement du gouffre d'une révolution violente et il faut être aveugle comme Monsieur Biya pour ignorer ce qui aujourd'hui saute aux yeux de tous. Les Camerounais ne veulent plus de Biya et n'en ont jamais voulu.

Les voyages intempestifs vers l’occident par le dictateur n'ont été qu'une incompétence de plus de la part d'un régime ne sachant plus trop quoi faire pour se maintenir au pouvoir.

Pourtant, les problèmes auxquels est confronté notre pays sont loin d'être insolubles. Les solutions manquent non pas parce qu'elles n'existent pas. Elles manquent parce que le régime Biya a été incapable en 25 ans de pouvoir sans partage de subvenir aux besoins les plus élémentaires d'une population portant facile à satisfaire. Pendant 25 ans, le régime s'est contenté d'arroser les Camerounais de discours pompeux à la Jackie milles diplômes, abreuvant ainsi nos populations de paroles d'espérance éternelle.

A chaque nouvel an, Paul Biya a promis des changements de mentalité, des réformes, des mesures, des rénovations et des refondations qui ne vinrent jamais. A chaque audience à l’étranger, Paul Biya a vendu aux citoyens une paix impossible, alors même qu'il sait qu'il n'y aurait pas de paix possible tant que le peuple subira la pauvreté et la déprime chronique.

Ventre affamé ne peut s'accommoder d'une paix forcée quand, à côté, Biya et ses complices se gavent impunément des biens du peuple.

Les solutions aux problèmes qui préoccupent le pays tardent à venir. Les Camerounais n'ont eu droit jusqu'à présent qu'à des pansements provisoires. On promet des développements brusques aux provinces à coup de dizaines de milliards donnés par des pays amis, mais les milliards promis finissent toujours par être détournés par le régime.

On commence un tronçon de route ( Kumba-Mamfé, Mélong- Dschang, Nkongsamba- Bafoussam, Ngaoundéré- Bankim….), pour gagner une élection fraudée, corrompue, et on l'abandonne pendant des années jusqu'à la prochaine élection. Et c'est ainsi que pendant 25 ans, on mène le pays de pansements provisoires en pansements provisoires. A la longue, les pansements finissent par ne plus avoir d'effet sur les plaies infectées du Cameroun.

Aujourd'hui, le peuple est fatigué des promesses. Le peuple ne veut plus d'un Etat-promesses qui, d'un côté promet des merveilles à son peuple, alors que de l'autre côté, le train de vie de régime continue à ignorer la misère régnante et de s'empiffrer le ventre avec l'argent du peuple.

Le drame camerounais a donc aujourd'hui atteint les limites du supportable. Car, comment accepter que dans un pays qui n’est même pas capable de se prononcer sur le nombre de ses habitants ( C’est la banque mondiale qui estime la population du Cameroun à 15 millions d’habitants),avec l'un des revenus par habitant les plus faible de la sous-région de l’Afrique centrale , soit chroniquement incapable de se doter des routes fiables, des hôpitaux acceptables et d'écoles dignes de ce nom alors qu’elle dispose des ressources humaines, naturelles utiles à son décollage économique ?

Comment expliquer que dans un pays aussi riche que le Cameroun , la pauvreté soit si endémique et que 47 ans plus tard il y ait encore 60% de notre population vivant sous le seuil de pauvreté et dans des conditions animalières ?

Comment expliquer que nos populations ne puissent pas encore se soigner dignement et meurent de SIDA et de paludisme parce que le régime Biya aura été incapable de doter notre pays de structures médicales et hospitalières adéquates ?

Comment expliquer que nos routes soient encore pour la plupart des pistes d'éléphants et des éternels mouroirs qui rendent pénibles les déplacements et tuent chaque année des centaines de Camerounais? Comment expliquer que Paul Biya, son fils Franck Biya et son régime aient confisqué la fortune camerounaise et en aient fait une affaire de famille ?

Faut-il le souligner, le seul progrès qu’a connu le Cameroun depuis 1982, date de l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême jusqu’à ce jour demeure celle des Eglises et des sectes. Ironie du sort.

Au moment où des révolutions sanglantes à travers l'Afrique et le monde devraient servir de leçon au dictateur, et lui instruire de quitter les choses avant qu'il ne soit trop tard, Biya s'entête. Comme la plupart des dictateurs qui sont tombés brusquement pour cause d'entêtement, Paul Biya attend-il de voir les Camerounais dans les rues pour comprendre qu'il est désormais temps de partir ?

A force de rester aveugle et insensible aux appels désespérés du peuple, Paul Biya attend-il de voir surgir une armée de rébellion pour enfin comprendre que son temps est passé et qu'il faut déposer le tablier ici et maintenant ?

Plusieurs observateurs nationaux et internationaux de la scène politique camerounaise ont plusieurs fois averti le régime Biya des dangers de guerre et de violence qui risquent de subvenir si ce régime ne quitte pas le pouvoir immédiatement. Pourquoi choisir d'être pourchassé aux quatre coins du monde quand on peut tout simplement aller se reposer dans son village et y planter tranquillement les choux ? Le temps presse et la patience des Camerounais est à bout.

Le régime Biya doit désormais choisir entre deux options : Partir du pouvoir maintenant ou attendre que ce peuple se jette dans la rue pour le chasser. Dans cette dernière option, même la Centrafrique ne lui accordera pas l’asile. D’ailleurs, le dictateur haïtien Aristide peux lui en dire plus. Mais que Biya le sache, les Camerounais ne sont plus dupes. Le moment venu, ils sauront rétablir par tous les moyens possibles les droits qui sont les leurs.

A Biya donc de choisir s'il veut partir dans un cycle de violence qui en fera un paria non seulement au Cameroun, mais aussi dans tout pays qui l'accueillera en exil ou s'il veut rester au Cameroun et jouer un rôle de sage en retraite.

Il n'y a plus de doute, ce n'est ni par les urnes, ni par une réforme interne du régime que le Cameroun se débarrassera de sa malédiction politique. Le régime de Biya n'est capable ni d'esprit démocratique, ni de générosité altruiste pouvant mener le pays à un changement positif dans un cadre national concerté. Aujourd'hui, les Camerounais ne veulent plus se laisser voler, piller, brimer, assassiner par un régime bestialisé.

Le Cameroun ne saurait être la propriété privée d'un individu et les Camerounais sont prêts à reprendre ce qui leur revient de droit.

Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance cette année tant que le peuple verra votre régime s'engraisser avec l'argent de leur dur labeur, alors que leurs enfants meurent de malnutrition chronique, vivent dans des conditions animalières dans des taudis et n'arrivent même pas à s'éduquer valablement par manque d'infrastructures scolaires adéquates.

Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance tant que les femmes camerounaises seront laissées à la traîne de la société, exploitées et avilies par un régime qui les condamne à la mort lente par le SIDA, la prostitution, la discrimination, le manque de protections sociales et le délaissement généralisé.

Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance tant que les enfants camerounais mourront par milliers chaque année de paludisme et de maladies diverses faute de soins de santé adéquats.

Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance tant que 80% des camerounais seront frappés de chômage, à un moment où aucune analyse économique digne de ce nom n'entrevoit aucune possibilité d'amélioration dans les années qui viennent vu la ruine actuelle de l'Etat et le manque d'initiatives économiques d'une administration irrémédiablement corrompue comme la vôtre.

Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance tant que le pays sera frappé par l'insécurité généralisée, la corruption dégradante, l'injustice et l'abus des biens publiques, crimes dans lesquels excelle votre régime.

Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance tant que des familles entières continueront à être décimées par des accidents inacceptables sur les routes Camerounaises que vous avez été incapable de bitumer et de sécuriser après 25 ans assis sur la fortune de notre pays confisquée pour servir vos lubies personnelles et familiales.

Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance tant que votre régime continuera à tromper nos paysans en faisant miroiter des fêtes synonymes de développement alors que vos calculs visent plutôt à utiliser ces derniers comme prétexte pour mieux détourner les milliards d'aide offerts généreusement au Cameroun par des pays amis.

Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance tant que vous vous tromperez d'objectif en croyant que c'est en coupant les bourses des étudiants ou en les menaçant que vous résoudrez les problèmes économiques du Cameroun, et ceci à un moment où notre pays a plus que jamais besoin de former des cadres s'il veut s'assurer une main d'œuvre qualifiée capable de relever les grands défis de demain.

Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance tant que vous interdirez, censurerez les médias et mettrez en prison des pseudo membres de votre famille politique pour prétendre à une opération "Epervier" qui n'a pas de sens

Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance tant que vous vous imposerez aux camerounais par la fraude électorale, la corruption politique et les modifications illégales de la constitution.

 
Non, Monsieur Biya, vous n'aurez aucune chance parce que ce n'est pas dans les quelques années qu'il vous reste à vivre que vous pourrez faire ce que vous n'avez pas pu faire en 25 ans de pouvoir sans partage, à un moment où le Cameroun avait encore les moyens de ses ambitions.


Ensemble, peuple camerounais, travaillons pour que cet objectif soit atteint dans les meilleurs délais. Juste de quoi faire un clin d’œil au Front de la Révolution né le 19 février dernier au siège du MDI, nouveau-né de la classe politique camerounaise qui devra débarrasser notre pays de toute forme d’oppression, nationale ou étrangère, et mettre en place un système politique sur lequel le peuple souverain a un pouvoir absolu. Nous avons actuellement pour faire décoller le Cameroun une véritable Révolution Nationale et Démocratique. Ce que nous attendions depuis des lustres car le Cameroun demeure un volcan non éteint dont ses activités sismiques risqueront de tout balayer sur son passage y compris Biya et son système.

CN  Edéa / Cameroun

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B
Elements indiquants et annoncants des soulevements de la population.
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