Garoua : “Grant’s” saoule ses employés

Un employé de la société "Grant's" fait fureur dans cette belle ville. A lui tout seul, cet homme qui traîne sa cinquantaine d'années sur une charpente de 1,90m vaut toutes les campagnes de cette marque de whisky.

Saoul au quotidien comme un polonais, sa spécialité en plus de placer les whiskies est de s'acharner sur les femmes qu'il croise sur son chemin, par des attouchements sur leurs fesses ou leurs seins.

Récemment au Camp Sic, devant un débit de boisson où il avait garé son véhicule, il a failli perdre le pare-brise du pick-up de la société. Son crime : avoir tapoté le derrière d’une dame qui passait par-là. N'eût-été l'intervention de quelques locataires de cette cité, l'assurance de la société "Grant's" aurait été mise à rude épreuve sous les assauts répétés des pierres jetées sur le pick-up par la dame.

Une autre fois, c’est au quartier Djamboutou, toujours saoul comme une abeille, que le vendeur de whisky a pincé de ses cinq gros doigts le sein droit d'une fillette de 14 ans, que ses parents avaient commissionné chez le boutiquier du coin. Tous les noms d'oiseaux que la bambine lui adressera ne lui feront ni chaud ni froid et notre type tentera même de justifier son attitude grotesque par des assertions saugrenues du genre : "cette fillette ne ressemble pas aux filles que je sors !".

Au quartier Yelwa, sur un axe abondamment fréquenté par des passants, le bonhomme n'a pas manqué de se produire. Il a plongé sa main à l'intérieur du pantalon d'une dame mariée qui devisait avec des amies. Alors que la dame mariée réclame des excuses, l'employé de la société "Grant's" s'étonnera d'une telle réclamation.

Le hic dans cette affaire, c'est que certains de ses compagnons lui trouvent toujours des circonstances atténuantes. "Il est quelque peu avancé ", aiment-ils à affirmer. Avec de nombreuses plaintes qui se profilent à l'horizon, la société "Grant's" n'aura même plus besoin de financer une campagne publicitaire dans la ville de Garoua. Les procès s'en chargeront.

Emmanuel Bitang
© L'Oeil du Sahel