Douala- Cameroun: Evasion massive des prisonniers à la prison de New Bell

La prison centrale de Douala (New-Bell) a enregistré un nouveau cas de d'évasion le 25 décembre dernier. Une vingtaine de détenus selon la CRTV radio dans son édition du journal parlé de la mi-journée du 26/12/2007.

Située en plein cœur de l’arrondissement de Douala 2e au quartier New-Bell, la prison centrale de Douala est logée dans une vieille bâtisse coloniale. L’ensemble est composé de longs murs défraîchis et badigeonnés de chaux recouvert d’un toit de tôles qu’entoure de longs fils de barbelés. Construite pendant la colonisation pour héberger un maximum de 800 détenus, la prison centrale de Douala en accueille aujourd'hui près de 3.000, surveillés par moins de  300 gardiens.

Pour Monsieur  le régisseur de cette prison au micro de la CRTV radio, les vingt prisonniers ont escaladé un des murs de la prison et ont cisaillé des fils de fer barbelés avec des pinces avant de prendre la poudre d'escampette.

Selon plusieurs témoignages recueillis par nos soins, deux des fugitifs ont été rattrapés par les forces de l`ordre et sont en garde à vue au commissariat central de Bonanjo à Douala. Information confirmée par les agents de l'administration pénitentiaire de Douala.

Cette évasion, comme c’est le cas constamment à la prison centrale de Douala, ne surprend personne. Car toutes les conditions sont réunies dans cet établissement pénitentiaire comme dans presque toutes les autres prisons du Cameroun pour que les prisonniers s’évadent à leur guise comme le regrette d’ailleurs un agent de l’administration pénitentiaire qui a requis l’anonymat et qui affirme que " les prisonniers y restent parce qu’ils veulent ". Une affirmation d’autant plus vraie lorsqu’on s’en tient aux conditions carcérales dans nos prisons ainsi que celles du personnel disponible pour la garde.

La dernière en date à la prison de New Bell remonte au mois de mai: Cinq prisonniers s`étaient fait la belle. Deux avaient été repris

En effet dans la prison de New Bell, la situation de vie carcérale est tout simplement " catastrophique ", selon le mot d’un gardien de prisons. Au moment où nous mettions sous presse, l’heure est à une véritable chasse à l’homme dans la ville de Douala et les provinces environnantes.   

Yolande Tankeu, Camer.be

Comments

[Rosendhaal]

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