Belgique : C’est parti pour les soldes d'hiver

Les grands magasins belges ont démarré avec fierté le 3 janvier dernier avec les soldes d'hiver, encouragés par leurs performances des dernières semaines de décembre.

Pour le Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs (Crioc) sur la base d’un sondage réalisé auprès des clients, les soldes d’hiver 2007 ont remporté un succès plus important que ceux de l’année précédente, attirant 44 % des consommateurs, contre seulement 33 % en 2006.

« Les soldes d’hiver ont atteint en 2007 un taux de fréquentation similaire aux soldes d’été, généralement plus fréquentés les années précédentes » pouvons nous lire dans le document du Crioc. Ce sondage dévoile aussi les habitudes des consommateurs. Les soldes d’hiver attirent en moyenne 44 % des clients, mais surtout ceux âgés de 18 à 29 ans (63 %), de 30 à 39 ans (54 %), les ménages de cinq personnes (57 %) et les habitants des petites localités flamandes (72 %). Les personnes de 65 ans et plus n’ont été que 24 % à profiter de la période de soldes en 2007.

Les soldes d'été ont, eux, surtout du succès auprès des femmes (54 %) âgées de moins de 50 ans, des habitants de la région de Bruxelles (57 %), des ménages de 3 (66 %) et 5 personnes avec enfants (61 %). En ce qui concerne la nature des achats, le Crioc constate également une évolution entre 2006 et 2007. On assiste à une augmentation des achats de vêtements, d'électroménager et de meubles et à une diminution des achats de chaussures.

"Même si les soldes ont un certain attrait auprès des consommateurs, la plupart n'attendent pas ces périodes pour réaliser leurs achats(…) seul un consommateur sur cinq attend les soldes pour acheter les produits qu'il a repérés."

Pour cette année une fois de plus, c'est hier matin, sur le coup de 10 heures, que les soldes d'hiver 2008 ont démarré. Assez lentement, à dire vrai. La majorité des commerçants n'avaient pas jugé utile d'ouvrir plus tôt que d'habitude. A City 2 (Bruxelles), ils n'étaient qu'une poignée à s'être montrés plus matinaux, c'est-à-dire d'attaque dès 9 heures, dont Zara, qui raflait le gros des rares «soldeurs» présents. De files dignes de ce nom, il n'y en avait que pour la Fnac, H&M et les spécialistes du sport comme Disport...

Cause de ce lent démarrage? Le climat trop frisquet, voire trop glissant, de ce 3 janvier. Mais dès midi, il n'y paraissait plus. Par contre, en termes de ristournes, le démarrage a été... violent. La majorité des commerçants ont, dès l'abord, affiché le sacro-saint «-50%», certains allant même jusqu'à placarder un «-60%» plus coutumier des fins de soldes que des débuts.

Il est aussi comme chaque année, difficile de stationner dans les rues commerciales transformées en vraie fourmilière. Les rues commerciales sont toujours bondées de visiteurs et de curieux

A Bruxelles que ce soit à la rue Neuve, à la porte de Namur, à l'Avenue Louise comme points de repère principal, de Saint-Gilles à Jette, à Ganshoren à Uccle, les quartiers dédiés au shopping sont nombreux et ont chacun leur cachet.

Les soldes d'hiver en Belgique commencent le 3 janvier et se terminent fin janvier. Les accros des soldes viennent chercher leurs trouvailles, qu'ils ont repéré durant les multiples lèche-vitrines.

Le vrai visage des soldes

Très souvent, les commerçants annoncent des prix captivants sur les vitrines, mais une fois dedans c'est une autre réalité.

Tenez, sur un article, le prix barré est un incitant non négligeable à l'achat. Ainsi, l'affichage du prix barré sur un produit (même en gardant le même prix - le prix original était par exemple de 5 euros et le prix affiché testé était de 5,5 euros (barré), 5 euros) augmente l'intérêt des consommateurs selon le type de produit.

Pour un même article que l’on trouve par exemple à 10 € à Saint-Gilles, quelque fois, on le retrouve dans une autre rue commerçante à 5€. Les articles soldés présentés ici et là affichent des prix faramineux.

Que dire de la qualité du produit ?

Très souvent, les articles exposés sont d'une laideur insupportable : Certains d’entre ces articles ne sont en quelque sorte constitués que de la réserve des fins des stocks.. De surprise en surprise, la clientèle est souvent arnaquée.

Etes-vous de celles ou ceux qui n'y font même pas attention, en pensant que les prix affichés avant réduction ont certainement été augmentés juste avant les soldes... ?

Sous prétexte de nous permettre de faire des économies, on nous vente les mérite des soldes. En gros, on nous dit "faites des économies en dépensant votre argent" Ah bon, si nous voulons faire des économies, la meilleure façon de la faire n'est-il pas plutôt de ne pas dépenser son argent? C'est bien à l'image de notre société de consommation où on nous fait prendre des vessies pour des lanternes en permanence.

On appâte tous le monde comme du poisson devant un hameçon.

Monsieur Thomas a aperçu l’année dernière, un pantalon très classe soldé à 60 %. Désireux de bénéficier de cette offre commerciale avantageuse, il pousse la porte du magasin. Le vendeur lui présente ledit pantalon, à sa taille. Thomas passe dans la cabine d'essayage. Le pantalon lui sied et il décide de l'acheter. Au moment de payer, le vendeur lui propose, sans insistance, la veste qui va avec. Très belle, elle forme avec le pantalon un costume idéal pour Thomas qui sort du magasin avec un costume qu'il n'avait pas prévu d'acheter et dont la veste est vendue au prix fort.

Nombreux sont ceux qui se laissent prendre dans ce genre de jeux. En attendant des jours meilleurs, duperie, arnaque et abus de confiance, voilà ce qui caractérise quelques fois  nos soldes.

Conseils :

On peut faire de bonnes affaires mais il faut être vigilant avec les arnaques. Le seul moyen pour le consommateur de se prémunir contre les comportements illicites des commerçants est le repérage des prix avant les soldes.

Ne vous fiez pas seulement aux publicités alléchantes, aux réductions de prix importantes. Vérifiez bien l'article et assurez-vous que le rabais annoncé correspond à une diminution de prix par rapport au prix que vous aviez déjà identifié

Hugues Seumo

Camer.be du 04/01/2008