Cameroun : Les Prix des boissons Alcoolisées et Gazeuses en hausse

C’est un début d’année plutôt difficile pour les consommateurs de boissons alcooliques et gazeuses au Cameroun. Le 1er Janvier dernier, alors que tout le monde sortait fraîchement des festivités de fin d’année et se réjouissait d’avoir vu l’aube de 2008, une nouvelle est tombée comme un couperet sur les ondes de la CRTV radio, relayée immédiatement par les chaînes de radio et télévision nationales : L’augmentation des prix des boissons alcooliques et gazeuses sur le marché national.

Cette nouvelle qui laissé pantois plus d’un, a créé une émulation au sein des populations et a donné un goût amer à la nouvelle année commençant.

La bière est passée de 425 à 450Fcfa pour certaines marques  et de 450 à 500Fcfa pour d’autres. Soit une augmentation de 25 à 50Fcfa. Les boissons gazeuses conditionnées en 1,5 litres ont été plus affectées par cette hausse. Elles sont passées de 800Fcfa à 1000Fcfa, soit une augmentation de 200Fcfa par bouteille. Dans cette poussée fiévreuse des prix, le seul qui aura échappé bel c’est l’eau minérale dont les prix sont restés inchangés.

Les responsables des sociétés brassicoles expliquent cette situation par la poussée vertigineuse des prix des matières premières sur le marché international. Nous avons par exemple le malte qui a subi une augmentation de 60% tandis que les autres produits sont de l’ordre 140%.

Cette augmentation du prix des produits des Brasseries du Cameroun intervient après celle de la Société Guinness qui, le 1er Octobre 2007, révisait déjà les prix de ses produits à la hausse. C’était au terme de son année budgétaire. En patientant jusqu’au 1er Janvier 2008, les Brasseries du Cameroun voulaient par là respecter les clauses réglementant l’harmonisation des prix des produits brassicoles. En effet, selon les termes de cette réglementation, les prix des produits ne peuvent subir des modifications sur le marché qu’au terme de l’exercice budgétaire.

Le climat dans les débits de boissons

Face à cette situation, l’on est tenté de penser que cette hausse vertigineuse des prix risque d’éteindre le marché de la bière… Que non ! Un tour effectué dans des débits de boissons dans la capitale économique nous a permis de constater que les consommateurs sont restés fidèles au poste, malgré quelques remous. Ils sont encore nombreux qui avaient collectionné les capsules des boissons gagnantes en guise de provision. Dans les débits de boissons, des marchés parallèles des capsules de bières gagnantes ont vu le jour. Les plus sages nous affirme un propriétaire de débit de boisson avaient conservé soigneusement leurs balles de recharges pour ne pas dire leurs capsules gagnante pour prévoir et mieux s’emballer dans leur envolée ethylique.

Dans ce vaste engrenage, les exploitants des débits de boissons s’en sortent la tête haute, car l’augmentation des prix  a entraîné l’augmentation des ristournes. Celles-ci sont passées, pour les boissons alcooliques de 215 à 250Fcfa, et pour les boissons gazeuses de 165 à 200Fcfa par casier. De quoi se frotter les mains et savourer le fruit d’une longue revendication, même si la satisfaction n’est pas au comble.

Nous avons également constaté ce 09 janvier à 12heures dans certains débits de boissons que les propriétaires ou gestionnaires étaient eux-mêmes leur propre client.

Et la réaction du  syndicat des consommateurs ?

Le Syndicat des Consommateurs n’a pas voulu entendre d’une seule oreille. Il s’est immédiatement mobilisé sur toute l’étendue du territoire national pour s’opposer énergiquement à ce genre de situation. Il a d’ailleurs besoin du soutien des populations pour mener l’action à son terme.

D’aucuns pensent par contre que cette action syndicale salutaire pourtant, ne sera en fin de compte qu’un coup d’épée dans l’eau ; car ces manipulations chosifiantes ne sont en fait que la volonté qui gouvernement qui était pourtant sensé protéger les intérêts des consommateurs qui font d’ailleurs la force économique du pays. Or le régime en place n’a d’yeux que pour ses intérêts propres, et se moque éperdument des conséquences que peut subir le peuple.

Dans l’ensemble, la barre des prix monte, monte,… sur le regard stérile et complice des autorités en place. L’on vit chaque jour une instabilité des prix sur le marché national. Le coût des produits nationaux et d’importation grimpent au quotidien, et la courbe est constamment croissante.

Les informations recueillies par camer.be sur le terrain attribuent cette hausse parfois fantaisiste au coût élevé de la douane d’une part, et d’autre part à de multiples impôts et taxes qu’impose le gouvernement Camerounais aux opérateurs économiques et même plus bas au secteur informel. Une véritable jungle… En tout cas, voilà en quelque sorte le Cameroun que va bientôt laisser Paul Biya…Un Cameroun pourtant hérité en parfaite santé.

© Camer.be : Albert NTIGWO
Paru le 10-01-2008

Comments

[Motus]

bonjour je prépare un master en psychologie à l'université de Yaoundé1 au Cameroun et je travaille en particulier sur l'alcoolisme.je suis encore au début de mes recherche. je voudrais s'il vous plaît connaître les centres dans lesquelles on traite les alcooliques au Cameroun pour que je puisse y aller pour y faire si possible un stage académique en vue de l'obtention de mon diplôme de master.
merci; cordialement Adolf Mote

[abdel]

madame,monsieur
je travaille pour l'entreprise gwardflor exotique
un producteur de rhum et autre boisson alcoolisées
je recherche des information sur le secteur des boissons alcolisées en côte d'ivoire pourriez vous me fournir des information sur le secteur
ou bien m'orienter vers d'autres sources susceptible de m'aider dans mes travaux
je vous en remercie d'avance
veuillez croire en mes sentiments les plus distinguées.