Le Cameroun, sur un air positif

Le portail Camer.be est un site d'informations basé en Belgique. Son originalité ? Parler de l'Afrique, et plus particulièrement du Cameroun, sous un jour favorable. Et pas seulement évoquer la corruption, les génocides... Rencontre avec Hugues Seumo, rédacteur au desk, à Bruxelles.

Pourquoi un site d'informations sur le Cameroun depuis la Belgique ?

Premièrement, l'idée d'un site Internet depuis la Belgique est née car, à un moment donné, en Belgique, il était difficile d'avoir des informations fraîches en provenance de l'Afrique en général et du Cameroun en particulier.
Deuxièmement, il n'existait pas de sites Internet d'informations générales sur le Cameroun et la diaspora. Nous avons estimé qu'il fallait mettre sur pied un outil de communication ouvert à tous qui s'approche des événements, du public, de manière moderne et efficace, et qui offre aux lecteurs une information de référence, honnête et utile pour le progrès civique, économique et social de nos peuples.

En quelle année est né votre site ?

Nous sommes à notre troisième année d'existence.

Dans quel but l'avez-vous créé ?

Notre but ultime est de pouvoir renseigner les lecteurs à travers notre couverture de la vie des communautés camerounaises (à la fois au Cameroun et à l'étranger), des communautés africaines, leurs problèmes journaliers et les options de développement.
Nous nous inscrivons résolument dans le camp du journalisme d'investigation, d'information. Avec l'ambition d'informer le lecteur à travers nos correspondants des faits d'actualités vécus et réels.
Nous voulons par là donner l'occasion à nos lecteurs de trouver dans leur journal la bonne référence, la réponse sûre à leurs interrogations. Les informations que nous recherchons sont celles qui sont porteuses de sens. Il ne s'agit pas de pratiquer un journalisme de bienveillance ou un journalisme aveuglement critique. Nous ne cherchons pas à imposer nos opinions, mais à soutenir le débat citoyen à travers des éclairages suffisamment articulés.

Pensez-vous qu'il y ait des lacunes quant à l'actualité des pays d'Afrique dans les médias traditionnels ?

S'il s'agit de l'Europe, vous avez dû constater comme moi, que de plus en plus, quand on parle de l'Afrique, on ne montre que son côté négatif (l'Afrique en guerre, la pauvreté, les catastrophes). Pourtant l'Afrique n'est pas que conflits, guerres, etc. Même s'il est vrai que les conflits ne manquent pas, l'Afrique dispose d'énormes richesses culturelles et économiques à découvrir.
Face à ce constat, nous nous sommes dit qu'il faut voir les choses autrement, prendre nos responsabilités en montrant une autre image de l'Afrique en Europe. Il y a beaucoup de bonnes choses à découvrir dans les campagnes et dans les villes d'Afrique.
S'il s'agit des médias traditionnels en Afrique, tous font leur travail. Chacun à son niveau et selon ses moyens. L'unique lacune se trouve au niveau des sites web de ces journaux. Et pour ceux qui en disposent, les informations dans la plupart des cas ne sont pas toujours mises à jour.

Quel public ciblez-vous ?

Grosso modo, nous ciblons le public africain et camerounais d'une part, et le public européen. Sans oublier les Etats-Unis, où depuis un certain temps, nous avons pas mal de lecteurs.

Pourquoi avoir choisi comme support Internet ?

Nous avons choisi comme support Internet parce que nous estimons que c'est l'outil le plus utilisé de nos jours, aussi bien au sein de la diaspora qu'en Afrique. Les avantages sont nombreux dans la mesure où les dépêches par exemple sont aussitôt mises en ligne dès que nous les recevons de nos correspondants. En une seconde, une information diffusée sur le net est susceptible de faire le tour du monde.
Les inconvénients sont moindres à mon avis mais pas négligeables car de plus en plus nos articles sont repris, plagiés par plusieurs canaux qui ne prennent même pas le temps de citer la source.

Concernant votre rédaction, comprend-elle des journalistes professionnels ? De quelles régions géographiques viennent-ils (elles) ?

Notre équipe rédactionnelle est constituée d'une équipe de journalistes professionnels, de consultants divers et de quelques étudiants en communication. Actuellement, nous avons des correspondants dans trois grandes villes camerounaises, un correspondant en Afrique de l'Ouest. Sans oublier l'équipe de Bruxelles qui se déplace de temps en temps en Europe dans le cadre de couvertures médiatiques.

Interview réalisée par Cléa Favre

Source: http://journalismes.net