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16 septembre 2008

La guerre froide resurgit-elle surface en Afrique à la faveur des rivalités économiques entre l’Occident et l’Orient ?

Mouele_kibaya250808220Je ne sais pas si vous rappelez des info que je vous avais fait lire ces derniers notamment sur la guerre au Congo (RDC) où un journal en ligne sénégalais faisait un rapprochement entre le déclenchement de la guerre dans l'Est de la RDC quelques mois seulement après la signature d'un contrat entre la Chine et le Congo (RDC). Beaucoup pensent que la guerre au Congo est dû essentiellement aux convoitises occidentales sur les matières premières de cet immense pays.

Dans la sphère francophone surtout en Afrique centrale, les enjeux seraient les mêmes, car comment comprendre l'acharnement des occidentaux sur Mugabe et leur réticence à voler au secours des populations du Kivu au Congo. Ces derniers ont refusé d'envoyer un contingent militaire, préférant laisser su le terrain un contingent militaire inefficace car formé par deux armées ennemies, issues des pays pauvres : L'Inde et le Pakistan qui menaceraient l'équilibre géostratégique mondial. Tous les médias occidentaux ont qualifié de dangereux l’accord entre l’Ouganda et l’Egypte (deux pays africains).

Un accord qui prévoit que l’Ouganda allait louer 850 000 hectares de terres soit 2,2% de la superficie totale du pays  à l’Egypte pour qu’il  cultive du blé dont il en a besoin. Cela a suffi pour que les capitales européennes parlent d’accaparation, et expriment des inquiétudes (bizarre) car d’autres pays de l’Orient comme l’Arabie, la Corée du Sud ou la Jordanie envisageaient de faire comme l’Egypte.

La Corée du Sud aurait conclu avec le gouvernement malgache la location de 1,3 millions de terres pour cultiver du maïs et des palmistes. La Jordanie quant à elle aurait annoncé cultiver du blé au Soudan.

Ce même Soudan qui semble avoir disparu de la scène, bien que le problème du Darfour continue avec sa cohorte de massacre. Comme l’Occident avait besoin des fonds Chinois pour faire face à sa crise financière, il avait préféré mettre en sourdine le Soudan soutenu par la Chine , et pendant ce temps les massacres continuent.

Pour l’instant, on se tourne vers la RDC, qui a toujours été en guerre depuis bientôt dix ans.Et je vous invite aussi à analyser sous ce même prisme les deux informations suivantes dont les coïncidences paraissent un peu curieuses.

Comment comprendre, à l'occasion de la célébration du soixantième anniversaire de la déclaration des droits de l'Homme à Paris,  le double discours du président français Nicolas Sarkosy, lorsqu'il   dit que Robert Mugabe doit partir, quand au même moment au Congo le pouvoir de Brazzaville de Denis Sassou Nguesso, emprisonne des opposants politiques (http://lepangolin.afrikblog.com/archives/2008/12/05/11634225.html ) après avoir truqué des élections en 2007  et 2008.

Nous Africains devons-nous  le croire faut-il réellement ?

En effet, s'agissant par exemple du Congo,  il y a quelques jours le club de Paris a décidé d'alléger la dette du Congo, faisant fi des conditionnalités de bonne gouvernance démocratique.Est-ce à cause des intérêts économiques colossaux ou des profits à faire.

Sinon comment interpréter le fait de  passer sous silence l'information de l'attribution de la gestion du port à conteneur de Pointe-Noire à la société Bolloré (grand ami du président français Sarkosy, rappelez-vous c'est Bolloré qui avait prêté son yacht à SarKosy quelques jours après son élection l'année dernière). Lire le lien : http://lepangolin.afrikblog.com/archives/p36-6.html.Ainsi Bolloré à cause de son lobby aurait  la gestion de la plupart des ports maritimes d'Afrique centrale.

Quand en Afrique de l'Ouest, des gouvernements plus démocratiques (Ghana, Sénégal, par exemple)  avaient préféré d'autres investisseurs.

Le Sénégal par exemple avait porté son choix sur  les investissements des émirs du Moyen Orient. Des émirs qui n’ ont pas 'hésiter pas à moderniser ces ports, longtemps restés non performants et archaïques. Aujourd’hui, le port de Dakar est un exemple du bon choix.

Ce n'est donc pas un hasard, si le constat économique et politique fait ressortir l'Afrique centrale comme  zone de non performance économique. malgré ses potentialités naturelles et humaines.

Sur onze pays (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Congo Démocratique, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad, Sao-Tomé et Principe, Rwanda) que compte cette zone la quasi majorité de ce pays vont connaître une faible croissance économique (hors pétrole).

Beaucoup d'analystes pensent que cela est le fait de la mauvaise gouvernance, surtout de l'absence de régimes démocratiques. Dans la plupart de ces pays, les systèmes politiques sont totalement verrouillés et ressemblent plutôt à des patronarchies. La plupart de ces pays n'ont pas connu d'alternance politique et changement des gouvernants depuis plus de trente ans, ces pays sont tous presque dirigés par des dictateurs c'est le cas de l'Angola (Dos Santos est au pouvoir depuis la mort de Neto à la fin des années 70), du Cameroun (Biya est au pouvoir depuis 1982), du Congo (Sassou est au pouvoir depuis 1979), du Gabon (Bongo est au pouvoir depuis 1967), Tchad (Idriss Deby est au pouvoir depuis 1989) Rwanda (Kagamé est au pouvoir depuis 1994),  Guinée Equatoriale (Obiang Nguéma est au pouvoir depuis plusieurs années) soit sept pays sur onze.

Quand aux autres pays, ils font l'objet d'une instabilité chronique, la RDC depuis la chute du dictateur Mobutu est théâtre de guerres récurrentes ayant fait au moins 6 millions de morts. La Centrafrique connaît aussi des rebellions et coups d'Etat. le Burundi est toujours en proie à des violences politiques.

Seul Sao Tomé et Principe semble connaître un semblant de démocratie et de bonne gouvernance, en effet ce petit pays présente au niveau humain des meilleurs indicateurs IDH que ses riches voisins.

Face donc aux percées Chinoise et des pays  Arabes du golf en Afrique, le continent refait l'objet d'une guerre froide entre l'Occident et l'Orient cela  à son détriment. L'Occident  pour faire face à ces percées économiques est retombé à ses anciennes habitudes : soutenir les dictateurs et potentats locaux en bafouant toujours les droits de l’homme africain .

© Camer.be, Mouélé Kibaya

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