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8 décembre 2008

Suisse : Mouafo Djontu « La diaspora camerounaise est solide mais, fonctionne en rang dispersé »

Mouafo050609500Nous l’avons rencontré le 30 mai dernier à Genève en Suisse lors de la cérémonie relative à la remise du Prix Moumié dont l’Addec son organisation qu’il représentait était à l’honneur en compagnie d’autres lauréats. Il s’appelle Mouafo Djontu, leader historique de l’Association pour la défense des droits des étudiants au Cameroun (ADDEC). Très prolifique et disponible, il pense que la diaspora camerounaise devra appuyer le travail des forces progressistes présentes au Cameroun pour susciter le véritable changement.

Bonjour Monsieur Mouafo et merci de nous recevoir. Votre impression à chaud après la cérémonie de remise du Prix Moumié dont l’Addec est l’un des récipiendaires ?

Bonjour, je vous remercie également pour tout. C’est un esprit de grande joie qui m’anime. Aujourd’hui (30 mai 2009,ndlr) où l’on célèbre l’activisme de l’Addec et je pense que ce Prix Moumié décerné à l’Addec est une reconnaissance active qui récompense cette dernière  et d’autres acteurs dans leurs œuvres au quotidien pour la défense et la promotion des droits de l’Homme au Cameroun.

Quelle a été la réaction des membres de l’Addec dès l’annonce par les membres du jury de la Fondation Moumié que votre organisation figurait dans la liste des nominés ?

La réaction des membres de mon organisation n’est que celle de la joie parce que nous avons compris que c’était la célébration de la vérité sur le mensonge. On construit une société dans laquelle c’est l’incompétence qui est montré comme modèle, nous nous sommes dit qu’après quatre ans que l’Addec soit née, on reconnaît au moins l’action que nous menons sur le terrain, cela veut dire que la vérité commence à triompher.

Qu’est ce qui fait la force de l’ADDEC ?

C’est la foi, la détermination. Comme disais le professeur Eboussi Boulaga, pour construire l’avenir, il faut lire le passé. Et nous pensons que nous avons puisé dans le passé chez ceux qui ont eu à œuvrer sur le champ universitaire, nous nous sommes suffisamment documenté pour mener à bon port nos actions sur le terrain.

Monsieur Mouafo après avoir été exclu des universités d’Etat au Cameroun, qu’est ce que vous devenez ?

Après mon exclusion des universités d’Etat au Cameroun, je me suis inscrit dans une université privée et plus précisément à l’université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé où j’achève  un Master en droit de l’Homme et action humanitaire, option  démocratie. Actuellement je fais dans l’activisme politique parce que je pense qu’avec les forces de l’intérieure et de l’extérieure on peut créer une synergie des voies pour porter plus haut la voix de ceux qui croient encore en l’avenir du Cameroun. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je paie le prix de rester dans mon pays. Le jour où la diaspora camerounaise travaillera en synergie avec les forces de l’intérieure, le pouvoir en place ne sera plus en place pour longtemps.

Que pensez-vous de la diaspora camerounaise ?

La diaspora camerounaise est une diaspora solide mais, qui fonctionne en rang dispersé. Il faut qu’elle se décloisonne pour fonctionner en synergie. Je ne suis pas contre ceux qui sont partis du Cameroun. Chacun dans son coin peut contribuer à la construction effective de la société dans laquelle nous sommes nés.

Avez vous un dernier mot à l’intention de  nos lecteurs ?

Le seul mot que je puisse dire, c’est que tous le monde parle du changement mais j’ai parfois peur que le changement passera par quelqu’un d’autre. Que l’on soit à l’intérieure ou à l’extérieure je suis convaincu que si nous comprenons notre rôle, le Cameroun changera. Etant à l’extérieur du pays, la diaspora se doit d’appuyer les forces progressistes de l’intérieure comme le fait la diaspora juive. C’est pour cela que je remercie une fois de plus la Fondation Moumié pour avoir distingué sur place au Cameroun ceux – là qui restent au pays, qui subissent chaque jour la répression, qui sont clochardisés et qui ont besoin de l’appui de tous

Propos recueillis à Genève par Hugues SEUMO

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