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31 juillet 2013

Burkina Faso: Blaise Compaoré "bon hier je n’ai rien créé, aujourd’hui il faut que je crée le Sénat"

Conference_Blaise_Traore_Ou

Le mardi 30 juillet dernier dans l'après-midi à Yamoussoukro en république de Côte d'Ivoire,le chef de l’Etat burkinabè au cours d'un point de de presse animé conjointement avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara à l’issue de la conférence au sommet sur le Traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso a répondu à une question tant attendue au Burkina et en Afrique sur la mise en place du sénat au Burkina.Lisez plutôt...

«Nous vivons dans un monde nouveau, de liberté et de droit et toutes nos sociétés sont encadrées par des constitutions. En tant que chef d’Etat, nous avons avant tout un devoir, c’est de veiller sur la constitution du Burkina Faso. Lorsque l’on parle du Sénat, il ne s’agit pas d’une institution que moi Compaoré, je me suis levé un matin pour dire qu’il faut créer. Non, il s’agit d’une démarche qui est partie d’une annonce que j’ai faite, et la prise en compte de la création de ce Sénat dans mon programme politique pour le quinquennat de 2010 à 2015. C’est aussi à la suite d’un forum que j’ai organisé en 2011 avec toutes les forces politiques qui, en majorité, étaient représentées, avec la société civile, les communautés religieuses et coutumières, lesquelles ont participé à ce forum pour une réforme de notre constitution. Et j’avais annoncé que ce qui ne serait pas consensuel au cours de ce forum ne serait pas pris en compte. Il s’est trouvé que la création du Sénat a reçu un consensus de ce forum. L’Assemblée est maintenue et maintenant on a l’inscription du Sénat dans la Constitution du Burkina. Nous sommes chargés de veiller à appliquer la Constitution. Le Sénat va donc être mis en place. C’est tout ce que je peux dire. Qu’il y ait des manifestations, qu’il y ait des avis contraires, ce n’est pas seulement au Burkina qu’on voit ça. Mais, jamais, même à Paris, même en Amérique, une marche n’a changé une loi ni la Constitution, ça n’existe pas. Je pense donc qu’il faut comprendre que notre souci n’était pas de créer une institution de plus mais notre pays a besoin de participation, de contribution, d’ouvrir les possibilités d’idées pour faire la loi parce qu'elle s’impose à tous. Et quand vous regardez une chambre unique comme l’Assemblée nationale, c’est que ce sont les représentants du peuple, mais on sélectionne ces députés avant tout dans les forces politiques, c'est-à-dire que pour être député, il faut être politicien alors que pour représenter le peuple et lorsque vous voulez une loi sur l’économie ou les questions culturelles ou sociales, ce n’est pas toujours aux politiciens seulement que l’on doit s’adresser si après il s’agit de dispositions qui s’imposent à toute la Nation. Il y a des forces sociales qui sont essentielles, qui peuvent contribuer à mieux nous éclairer sur les finances, la santé, l’éducation, etc., et nous pensons qu’il est temps que nous puissions non seulement avoir leur accord mais aussi en faire des centres de modération parce qu’entre politiciens, vous savez bien que même si vous êtes majoritaires et que vous avez une position juste dans l’intérêt du peuple, l’opposition prendra toujours un autre parti. Ici comme en Europe, ça se voit. Ce que nous avons donc souhaité faire, c’est d’avoir cette chambre qui n’est pas celle qui vote la loi mais celle qui apprécie en deuxième lecture le projet de loi pour l’améliorer, surtout que dans cette chambre nous allons avoir à la fois des forces sociales, les communautés religieuses et le monde du travail. Ceux qui assurent la production économique dans notre pays ne peuvent être absents de là où se décident des lois pour l’économie du Burkina. Voilà un peu pour nous l’intérêt. Le monde du travail et les syndicats seront représentés. Notre diaspora à travers le monde entier sera aussi représentée ainsi que les communautés coutumières, traditionnelles. Tout cela, nous pensons, va donner aussi un espace qui prend en compte les régions ; on aura des sénateurs par région et cela va donner une communauté d’idée pour assurer plusieurs possibilités à notre processus de développement et à la construction d’une société beaucoup plus stable. Autrement dit, c’est vous dire qu’il y a un intérêt certain et je ne me suis pas levé un matin pour me dire : bon hier je n’ai rien créé, aujourd’hui il faut que je crée le Sénat.»

Hugues SEUMO

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