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2 juillet 2007

Mobilité urbaine : Les motos taximen de Yaoundé hors-la-loi

motosLes mesures édictées par les autorités municipales pour mettre de l'ordre dans l'exercice de cette activité ne sont pas observées.Certes on n'a pas encore atteint la côte d'alerte à Yaoundé. Aucun établissement hospitalier de la capitale, comme l'hôpital Laquintinie à Douala, ne dispose pas encore d'un pavillon " ben skin ", réservé aux victimes de multiples accidents de motos taxis. Mais la menace n'en est pas moins réelle.

Le vendredi 22 juin par exemple, un taxi a percuté une moto taxi sur l'axe carrefour du palais de l'Unité-carrefour Jamot, tuant sur-le-champ une jeune femme.

Pour mettre fin à l'anarchie qui s'installait déjà, se traduisant par une activité même en plein centre-ville, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, a pris au cours d'une réunion de concertation tenue le 15 juin avec les motos taximen, un certain nombre de mesures. Il s'agit notamment de la délimitation du périmètre d'exercice de cette activité. On a beau leur rappeler de rester dans les zones périphériques, mais les motos taximen continuent d'arpenter les routes principales, se retrouvant ainsi très loin des panneaux indiquant les zones à ne pas franchir. Alors qu'ils doivent stationner en face de l'ancien commissariat du 6ème, pour desservir les quartiers Abattoir, Nkol-Mbong et autres, les motos taximen viennent s'agglutiner au carrefour Etoudi, provoquant d'interminables embouteillages. Et ce cas n'est pas unique.

De même, ils sont quelques rares ici, comme ailleurs, à avoir peint leurs engins en jaune. " Pourtant la communauté urbaine a fourni gratuitement la peinture et les peintres contre le paiement de 1000Ccfa pour l'enregistrement ", explique M. Abdoulaye, président de l'association des motos taximen d'Etoudi. Et l'application des autres mesures édictées ne connaît guère un sort meilleur. Près de 90% d'entre eux, selon les propres estimations des responsables de leurs associations, ne sont pas titulaires d'un permis de conduire. De surcroît, ils négligent le port du casque, des gants et des chaussures pour leur propre sécurité, et traînent encore les pieds pour se doter d'un badge d'identification et d'une tenue.

Pour M. Samuel Ngangué Missé, responsable d'association, si les mesures prises par le délégué ne sont pas appliquées à la lettre, ce n'est pas par souci d'affronter l'autorité. " Nul ne peut combattre l'Etat, quand il a décidé, on se plie. Seulement, les responsables d'associations de motos taximen ne disposent pas de moyens pour contraindre les récalcitrants à en faire autant ", se justifie-t-il. Il se fait alors l'apôtre du dialogue pour éviter d'en arriver à la répression annoncée pour le 1er juillet par l'autorité municipale.

Tout en se plaignant de l'inexistence des aires de stationnement, les motos taximen demandent quelques concessions. " Le délégué peut par exemple élargir nos zones d'exploitations. Voyez-vous, ici à Etoudi, les clients que nous portons à l'abattoir vont généralement au marché qui est une zone interdite. S'il faut les déposer à la limité indiquée, ils seront obligés de prendre encore un taxi. Ce qui fait une double dépense. Ils seront peut-être amenés à ne plus emprunter les motos taxis ", se lamente M. Ngangué Missé, qui conclue que, les motos taximen se montreraient alors incapables de s'acquitter de l'impôt libératoire, qui coûte 20.000Fcfa par an.

D.M.
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