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1 janvier 2008

CAMEROUN/ Grève des transporteurs : Un mémorandum remis au préfet du Wouri à Douala

Transporteurs_en_gr_ve_CamerounSuite à la dernière hausse des prix du carburant, le collectif des transporteurs urbains et interurbains vient de déposer un mémorandum au préfet du département du Wouri pour transmission au Premier Ministre. Ce mémorandum vise à contester la hausse intempestive des prix du carburant dans les pompes.

En effet, les closes de 1999 issues de la rencontre bipartite entre les transporteurs urbains et interurbains d’une part et le gouvernement d’autre part sont complètement bafouées par le gouvernement de la république. Elles visaient la création d’une caisse de stabilisation des prix du carburant. Ce qui permettrait de mieux gérer et d’harmoniser les prix sur toute l’étendue du territoire national. En plus, avant toute augmentation du prix, le gouvernement devra au préalable aviser les transporteurs afin qu’ils puissent mieux s’imprégner et se préparer pour affronter les nouveaux tarifs. Mais l’on constate que le gouvernement fait tout à sa tête, en faisant fi de ces résolutions.

Voilà pourquoi, le peuple débordé, est contraint de manifester son mécontentement. Selon nos sources, la grève est annoncée pour le lundi 25 février 2008. Il s’agit d’une grève générale qui concerne tous les transporteurs (motos, taxis, cars, bus, etc.).

Vers une implication de tous les citoyens.

Les initiateurs de cette grève vont même plus loin pour impliquer les gérants des stations services. Aucune station service ne sera autorisée à servir jusqu’à nouvel avis ; au risque de voir toutes les installations voler en fumée.

Le même traitement sera réservé aux taximen ou aux conducteurs de motos véreux qui tenteraient de violer le mot d’ordre de grève. C’est à croire que toute la cité sera paralysée. Toutes les dispositions sont d’ailleurs prises dans les rangs des transporteurs, notamment des conducteurs de moto-taxi, pour que ce mot d’ordre soit respecté à la lettre.

Au rang des revendications, la baisse des prix du carburant, la baisse des prix des produits de première nécessité (tel que le savon, l’huile de palme, le poisson, le riz, et bien d’autres) qui disparaissent chaque jour du panier de la ménagère.

Les grévistes annoncent un mouvement d’humeur illimité jusqu’à l’obtention concrète de leurs revendications. Pas de promesses, ni de discours creux et stérile. Ils veulent des actes concrets. La réduction des prix des produits de première nécessité, tel est l’objectif primordial à atteindre au cours de ce premier soulèvement. Cela pourra durer des jours, des semaines, tout dépendra de la façon dont le gouvernement abordera les négociations.

Et si le gouvernement utilise ses appareils répressifs, cela pourra dégénérer, car sur les trottoirs, les populations sont vraiment débordées. Il faut vraiment craindre le pire, surtout si l’Etat déchaîne ses fauves sur les populations comme il l’a fait après la conférence de presse de Ni John Fru Ndi du SDF ou pendant la marche de protestation du combattant Mboua Massok pour ne citer que ces cas récents.

Pour éviter le pire, le président Biya est tenu de se passer du bras de fer pour écouter ses compatriotes, se mettre à leur place et essayer de les comprendre, car ils vivent mal, très mal même. Même la nourriture qui paraissait consolatrice, la bière dans laquelle ils noyaient leurs soucis, sont entrain de quitter leurs mœurs. Peut-être un starting blocks qui a permis aux Camerounais de sortir de cette inertie qui les caractérise pour voir la réalité de leur vie au quotidien. S’ils lèvent le ton aujourd’hui, c’est que c’est vraiment grave. Le peuple inerte est aux abois. Biya et son gouvernement devront faire quelque chose pour empêcher le navire de couler.

© Camer.be du 21-02-2008 : Albert NTIGWO

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