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17 mars 2008

Belgique : Affaire Fosso Ngajui contre SN Brussels Airlines , Acte de racisme ?

Fosso_Serge300408200Depuis le 26 avril dernier, la communauté nationale et internationale ne cesse de se poser des questions au sujet des actes de violences subit par Monsieur Fosso Nganjui Serge suite  à la dénonciation de ce dernier des scènes de tortures perpétrées contre un individu d’origine camerounaise en voie de rapatriement. Monsieur Fosso ayant été extrait de l’avion en compagnie de deux autres voyageurs d’origines africaine et Européenne est resté sans nouvelle du voyageur de race blanche. Au regard des témoignages des uns et des autres, que s’est t-il réellement passé ? Pourquoi seul Monsieur Fosso et l’autre africain ont été privés et interdits de vol ?

Le 26 avril, M. Ngajui Fosso, en voyage pour rejoindre sa famille, fait escale à Bruxelles en provenance de Paris pour prendre l’avion de la compagnie Brussels Airlines qui doit le mener à Douala.

Une fois installé dans l'avion selon les dires de Monsieur Fosso, il constate qu’au dernier rang, un homme encadré par 4 policiers, plus des policiers en civil, se débat et crie. Tandis que les autres passagers s’installent, il signale à une hôtesse, d’un ton courtois, « Je ne peux pas voyager dans ces conditions », faisant allusion aux cris de la personne expulsée. Des cris partiellement étouffés par les policiers qui tentent de le faire taire. D’autres passagers manifestent leur indignation, tout aussi pacifiquement. Les policiers décident alors de sortir la personne expulsée de l'appareil.

Alors que M. Fosso s'est rassis sur son siège, des policiers entrent dans l'appareil et l’arrêtent avec deux autres passagers d’origines africaine et  européenne respectivement. Tous les trois sont sortis violemment de l’avion et  conduits dans une cellule de l’aéroport. M. Fosso sera libéré une dizaine d'heures plus tard  en compagnie d’un autre camerounais qui était dans la bande des trois expulsés. Selon Monsieur Fosso, il n’aurait  plus vu le troisième, un homme de couleur blanche..

La compagnie aérienne notifie le 28 avril 2008  à Monsieur Fosso qu’il ne sera pas remboursé et qu’il est interdit de vol pendant 6 mois sur Brussels Airlines. Ce point lui sera confirmé dans un courrier  dans lequel la compagnie soutient qu’il aurait refusé de se conformer aux instructions de sécurité données par le personnel de cabine, provoqué une « émeute » et « mis sérieusement en danger la sécurité des autres passagers », autant d’éléments que M. Fosso conteste de la manière la plus formelle.

La compagnie belge est demeurée ferme sur sa décision. Cependant, l’on ne dispose plus d’informations sur un autre passager de race blanche qui avait également été sorti violemment  de ce vol et qui apparemment selon nos sources se rendait à Kinshasa.

Selon des sources toujours bien renseignées, des deux autres voyageurs sortis de ce vol seul  le voyageur de race blanche avait  regagné sa place quelques minutes plus tard pendant que Monsieur Fosso et l’autre Camerounais se trouvaient dans une cellule spéciale de l’aéroport de Zaventem en Belgique.

Notre source, homme d’affaire résident à Douala que nous avons rencontré dans la journée d’hier (16 juin 2008) à Bonanjo affirme  sous le couvert de l’anonymat avoir constaté l’absence des deux passagers au cours de ce voyage du 26 avril dernier. Il affirme également que le voyageur de race blanche est revenu 25 minutes plus tard  et avait occupé le siège n° 36 H.

Pourquoi a t-on sanctionné Monsieur Fosso  et un autre africain en libérant le passager de race blanche ? La réponse à cette question est devenue un mystère. La compagnie Brussels Airlines de son côté  jusqu’ici n’a pas trouvé opportun de nous fournir des informations adéquates et appropriées face à cette situation.

Au niveau du service commercial de l’agence SN Brussels de Bonapriso Douala, sis au marché des fleurs, une autre source que nous avons pu avoir au téléphone affirme également sous le couvert de l’anonymat que certaines dispositions légales en matière de transport aérien ne leur donnent pas l’autorisation de diffuser toute information relative à leur client. Nos recherches envers le siège de la compagnie situé à Diegem en Belgique sont demeurées vaines.

En revanche, la préoccupation de plusieurs personnes contactées par nos soins à Bruxelles, Kinshasa et Douala se résume en un constat lié à un acte de racisme.

Certaines associations et Collectif d’associations, auraient alors approché la Direction de SN Brussels pour lui faire part de ses décisions relatives la suspension pour six mois de certains de ses clients  et de sa non-coopération dans la recherche des solutions vis-à-vis des voyageurs ‘’ dont les droits sont violés‘’ . Quelques mesures relatives au boycott de ladite compagnie sont en vues. Au niveau de Douala au Cameroun, des tracts anonymes y circulent à propos depuis la semaine dernière. Nous y reviendrons

© Camer.be : Yolande Tankeu et Hugues SEUMO

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