Cameroun : Mme C. Simoneschi-Cortesi, interpellée par le Code au sujet des séjours récurrents de Paul Biya en Suisse

Le chef de l’état camerounais Paul Biya se rendra en visite officielle en France au mois de juillet prochain et probablement se rendra en Suisse pour une visite privée. En France, pendant que la Section RDPC locale a désigné un comité d'accueil pour la réussite de cet évènement, c'est le Code de son côté qui par le biais d’une correspondance adressée à Madame Chiara Simoneschi-Cortesi, Présidente du Conseil National de la Confédération Suisse, interpelle cette dernière sur la dilapidation de l'argent du contribuable camerounais dans le cadre des séjours "récurrents et coûteux" qui continuent à "appauvrir le peuple camerounais " tout en menaçant de manifester à Genève dans les jours à venir.

" Madame la Présidente, que dirait le Peuple Suisse si en votre qualité de Présidente du Conseil National, vous alliez vous installer dans l’un des hôtels les plus huppés de la Capitale Camerounaise, et vous livriez aux orgies funestes et aux plaisirs en tout genre, dilapidant ainsi l’argent du contribuable Suisse que vous êtes censée protéger et fructifier ? Que dirait le Peuple Suisse, votre Peuple, si vous passiez plus des trois quarts de l’année installée dans un hôtel de Yaoundé, entourée par un bataillon de courtisans qui vous donnent l’illusion de grandeur, en pillant sans vergogne votre pays ? Que dirait votre Peuple si vous installiez votre famille au Cameroun, et vos enfants dans des écoles camerounaises, loin de la Suisse dont la destiné vous a été confiée? La réponse à ces questions parait évidente : Vous seriez destituée, arrêtée, jugée et envoyée en prison." pouvons nous lire en substance dans cette correspondance du Code datant du 24 juin et signée de son leader Brice Nitcheu.

Le Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (Code) pense pour sa part que Madame Chiara Simoneschi-Cortesi, Présidente du Conseil National de la Confédération Suisse tolère ce "gaspillage à Paul Biya, le Président à vie autoproclamé du Cameroun, qui vit aujourd’hui au sixième étage de l’Hôtel Intercontinental, dans une suite présidentielle qu’il a presque achetée, et se rend au Cameroun de temps à autres comme un étranger."

L'hôtel continental qui est connu en Europe comme étant l'un des hôtels les plus huppés et les plus chers suscite de temps en temps des remous au sein de la classe politique africaine où plusieurs langues s'accordent à dire que les services rendus sont calqués sur des tarifs prohibitifs. Le Code affirme à propos dans son communiqué que pendant les séjours interminables de Monsieur Paul Biya dans cet hôtel " son avion privé, acquis par des manœuvres dignes d’un polar avec des fonds puisés dans les caisses publiques, est stationné, aux frais du contribuable Camerounais, dans un hangar aménagé pour parquer les jets appartenant aux milliardaires des pays du Golfe".

Le leader du Code pense pour sa part  dans sa correspondance qu'en laissant le président camerounais séjourner toute l'année au "sixième étage de l’Hôtel Intercontinental", la  Présidente du Conseil National de la Confédération Suisse tolère également que " Paul Biya abandonne son pays qu’il a enfoncé dans l’abîme de la misère et de la corruption avec 27 ans de gabegie" pour venir vivre en Suisse et "jouir des douceurs et des plaisirs acquis grâce aux sacrifices et à la sueur du Peuple Suisse.

Le Code insinue à l'égard de la présidence de la confédération Suisse que ce que la ruse de la nature a refusé à la Suisse, elle a tout donné au Cameroun.

"Notre pays ( le Cameroun, Ndlr)est doté un sous-sol immensément riche, avec plusieurs ports en eau profonde qui alimentent plusieurs autres pays de l’Afrique Centrale, faisant du Cameroun un pays stratégique dans le sud du Sahara. Nous avons un peuple qui travaille sans relâche, parfois pour survivre simplement, dans ce flot immense de la misère qui est le seul souvenir que le « Renouveau » lègue au Camerounais. Nous pouvons faire autant, sinon mieux que le Peuple Suisse, pour reconstruire notre pays. Le seul problème des Camerounais, c’est Paul Biya."

Une manière de dire pour le Code qu'en acceptant le président camerounais sur son territoire, les autorités locales Suisses "tolèrent ses agissements antipatriotiques que les Suisses ne peuvent tolérer à leurs propres dirigeants."

Sans lésiner sur les moyens, le leader du Code affirme mordicus dans son communiqué qu'en tolérant que " Paul Biya vienne dilapider les biens du Cameroun en Suisse", les autorités locales "brisent le statut de la neutralité politique que la Suisse a bâti à travers les siècles" et par extension si l'on s'en tient aux termes de la correspondance, la Suisse devient "du coup un pays qui pratique le recel des biens publics tout en contribuant à la ruine du Cameroun et à la clochardisation des camerounais tout en confirmant également" des soupçons selon lesquels Paul Biya détient en Suisse des comptes secrets où il cache l’argent volé aux Camerounais"

Le secrétaire exécutif du Code termine ses propos dans sa lettre en affirmant que "pour attirer l’attention du Peuple Suisse sur les dérives de Paul Biya, le CODE organisera une manifestation à Genève lorsqu’il reviendra de ses vacances du Cameroun" Une manière de dire que la caravane de contestation du Code partira des rues de Bruxelles, Londres pour Genève cet été. Nous y reviendrons.

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