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20 avril 2007

Belgique: L'ex-commandant rwandais Bernard Ntuyahaga à la barre

Memorial_au_genocide_Rwandais_KigaliLe procès de l'ex-commandant rwandais Bernard Ntuyuhaga a débuté jeudi 19 avril 2007 par la sélection d'un jury populaire. Il est accusé d'avoir fait assassiner, aux premières heures du génocide Rwandais de 1994, l'ancien Premier ministre Agathe Uwilingyimana et dix Casques bleus belges chargés de sa sécurité.

Le 7 avril 1994, dix casques bleus belges, désignés pour escorter le Premier ministre Agathe Uwilingiyimana à la radio nationale où elle allait prononcer un discours d'apaisement sont désarmés et faits prisonniers par des hommes placés sous le commandement du major, selon l'accusation, puis conduits par celui-ci au camp Kigali, où ils vont être massacrés.

"Face à la violence et au nombre de coups portés par les soldats rwandais à l'aide notamment de crosses de baïonnettes, de fusils, de pierres, de ceinturons, de barres de fer, quatre casques bleus belges trouvent rapidement la mort", lit-on dans l'acte d'accusation, les six hommes restant "opposent une résistance vaillante, farouche, mais finissent par succomber.Le Premier ministre tente de fuir par le jardin de sa résidence, mais rattrapée, Agathe Uwilingiyimana est assassinée par les soldats rwandais. Pour ces faits, le procureur fédéral, Philippe Meire, accuse le major rwandais de violations des Conventions de Genève. L'assassinat des membres du Kibat (le bataillon belge) entraînera la même année le retrait de la Minuar

A l'ouverture du procès le 19 avril 2007 à Bruxelles, la Cour d'assises a d'abord procédé à la désignation des 12 jurés, cinq hommes et sept femmes, avant de faire la lecture des charges retenues contre l'accusé. Bernard Ntuyahaga est incarcéré depuis presque neuf ans. Placé sous mandat d'arrêt international par un juge d'instruction belge en 1995, il s'était livré le 6 juin 1998 au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) après avoir quitté son exil de Zambie.

Faute de pouvoir juger le major, le Rwanda s'est porté partie civile dans cette affaire quelques jours avant l'ouverture du procès. Un procès dans lequel, d'autres parties civiles, les familles des victimes, attendent des réponses aux questions que posent la disparition de leurs proches, et espèrent apprendre, de l'accusé, aux ordres de qui il agissait. Son audition repoussée d'une journée en l'absence de son avocat, en visite à Kinshasa pour tenter d'obtenir des documents de voyage en faveur d'un témoin, est attendue lundi. Plus de 170 témoins sont attendus à la barre de la Cour d'assises d'ici le 8 juin.

La Belgique a déjà organisé deux autres procès de Rwandais, mais celui-ci est, de loin, celui où les Belges sont le plus impliqués  du fait de la mort des Casques belges.

Bintou

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