L’Union Africaine et l’ONU Appellées à intervenir.

L'Association mondiale des journaux et le Forum mondial des éditeurs ont exhorté le 4 juin dernier l'Union africaine et les Nations unies à agir pour la liberté de la presse sur le continent africain

Les deux associations, réunies en congrès mondial au Cap jusqu'à ce jour, appellent les institutions internationales à promouvoir les avancées de la liberté de la presse en Afrique durant la prochaine décennie.

Affirmant leur "conviction que l'Afrique a besoin d'une presse forte, libre et indépendante qui puisse contrôler les institutions publiques", élément essentiel d'un développement économique et politique durable, l'Association Mondiale des Journaux et le Forum des éditeurs dénoncent les lois sur l'injure publique qui "interdisent toute critique" à l'égard du pouvoir.

Selon les derniers rapports de Reporters sans Frontières, rien pour cette année en cours, 103 journalistes ont été arrêtés et/ou emprisonnés dans 26 pays africains au nom de ces lois que les associations qualifient de "principal fléau pour la liberté de la presse sur le continent".

Elles demandent "l'abolition d'urgence" de ces lois et exhortent l'Union Africaine à "inclure immédiatement" la liberté de la presse dans les critères de bonne gouvernance du Mécanisme africain de contrôle, système d'évaluation des pays africains par leurs pairs qui ne comporte aucune référence aux médias.

Fondée en 1948, l’Association Mondiale des Journaux rassemble 72 associations nationales de journaux, des dirigeants de journaux de 100 pays, 13 agences de presse et neuf associations régionales de presse. C’est une organisation non gouvernementale sans but lucratif. Au total, l’Association représente plus de 18 000 publications des cinq continents.

CH